Accueil Editorial Pleurs sans frontière pour Johnny Hallyday!

Pleurs sans frontière pour Johnny Hallyday!

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Avec la mort de Johny Halliday, c'est un monstre sacré du rock'n roll qui disparaît (Ph. sudouest.fr)

La machine s’est arrêtée. Oui, plus qu’une simple voix qui sait être suave mais surtout roc, comme la musique Rock dont il est l’un des papes, Johnny Hallyday, c’était simplement un monstre sur scène et dans la vie. Comme le phénix, il est plusieurs fois ressorti de ses cendres, comme pour prouver au cancer qui le rongeait, son invincibilité. Mais malheureusement, celui qui allumait le feu, au propre comme en chanson, a finalement succombé, le 6 décembre 2017, à Marnes-la-Coquette en France, le pays qui l’a élevé au sommet de la gloire et à qui il a tout donné en retour. Le «rocker» est tombé dans cette lutte sans merci contre la maladie, montrant qu’après tout, il n’est qu’un simple mortel.

74 ans et presque sans ride, Jean-Philippe Smet, a fait danser beaucoup de générations, de 7 à 77 ans. Sur tous les continents il a fait bouger les reins, surtout en Afrique. Si peu de scènes africaines francophones, en dehors de Dakar et Abidjan ont eu la chance de l’accueillir, le mythe Johnny a tout de même pris pieds sur le continent noir et c’est tout logiquement que sa disparition y a été pleurée. «Noir c’est noir» de l’artiste n’était-il pas devenu comme un hymne à l’émancipation de la jeunesse de l’époque où le phénomène Johnny avait embrassé le mode de vie en Afrique? Sa silhouette qui a plané une année sur le Rallye Paris-Dakar auquel il a pris part, n’a pas laissé les jeunes africains indifférents, qui, sans avoir connu cette icône l’ont adoptée comme une légende vivante.

«L’idole des jeunes a cassé la pipe», a déploré un jeune burkinabè dans un de ses posts sur Facebook. «Nous qui avons connu et dansé «Retiens la nuit» dans l’un des 110 millions vendus dans le monde, nous pleurons un vrai Rock» s’est quant à lui lamenté un autre jeune burkinabè, qui, sans doute est aussi touché par la mort de l’un des rares blancs qui avait vraiment le rythme dans la peau. Comme les Africains! Et si en Afrique «les morts ne sont pas morts» Johnny Hallyday est donc toujours présents dans l’eau qui coule, ou dans le vent qui souffle, mais surtout dans les chansons inoxydables qu’il a laissées comme héritage musicale à la planète. Salut l’artiste!

Par Wakat Séra