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Lutte anti-terrorisme au Burkina: les députés donnent leur aval pour le recrutement des volontaires (actualisé)

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L’Assemblée nationale burkinabè qui a examiné, ce mardi 21 janvier 2020, un avant-projet de loi visant à contribuer à rendre plus efficace la lutte contre les attaques armées qualifiées de «terroristes», a donné son aval au gouvernement pour recruter des volontaires pour la défense de la patrie.

Les volontaires qui seront recrutés au niveau de leurs villages où secteurs de résidence, dont l’âge minimum est de 18 ans, sur la base du volontariat, subordonné à l’approbation des populations locales, en assemblée générale, seront placés sous la tutelle du ministre de la défense nationale et des anciens combattants. Leur engagement sera d’une durée d’un an renouvelable et ils seront soumis à l’obligation de réserve et de protection du secret, lit-on dans la loi.

Ces volontaires ne devraient pas appartenir à des organes dirigeants d’un parti ou regroupement de partis politiques ou d’une association à caractère politique. «Toute personne désirant s’engager comme volontaire pour la défense de la patrie et appartenant à un organe dirigeant quelconque d’une organisation à caractère politique est tenue de démissionner dudit organe avant son recrutement», poursuit la loi adoptée par les députés.

Formation et tâche

Selon le gouvernement, ceux qui seront recrutés auront une formation initiale de 14 jours, notamment, sur l’armement, les tactiques de base (embuscades, poste d’observation…), l’éducation civique et morale, les règles de discipline, les principes d’usage des armes et le respect des droits de l’homme. Cette formation sera se poursuivra sur le terrain.

Sur le terrain, ils auront un équipement spécifique qui sa composé d’armes légères, de moyens de communication et de moyens d’observation.

Leur tâche sera de fournir des informations et de défendre le territoire au niveau de leur lieu de résidence en cas d’attaque en attendant que les forces de défense et de sécurité s’y déploient, a indiqué le ministre en charge de la défense, Moumina Chérif Sy. En tant qu’auxiliaires des forces armées, ils contribueront au besoin, en plus de la défense, à la protection des personnes et des biens de leurs villages ou de leurs secteurs de résidence.

Pour ne pas que ce volontariat «contribue à alimenter des réseaux terroristes», il est prévu que le recrutement qui se fait par les habitants du village soit suivi de l’enquête de moralité et cela sera encadré jusqu’au niveau de la Région militaire et les dons que les volontaires peuvent recevoir seront réglementés.

Un décret d’application sera pris incessamment pour permettre le recrutement des volontaires pour la défense de la patrie.

Par Daouda ZONGO