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Affaire Djibrill Bassolé: Me Varaut demande à Roch Kaboré de « considérer la décision des Nations unies »

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L'ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé (Ph. politikafrique.info)

Me Alexandre Varaut, avocat de l’ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Yipènè Bassolé, a demandé au président du Faso Roch Kaboré de « considérer la décision » du groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, qui a demandé la « libération immédiate » de son client emprisonné depuis octobre 2015 à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (Maca), pour son rôle présumé dans le coup d’Etat perpétré le 16 septembre de la même année.

« Le Burkina Faso est membre des Nations unies, (il) a participé à la procédure (d’enquête du groupe de travail des Nations unies), il faut maintenant qu’il s’exécute. Je demande (au) président de la République (Roch Kaboré) qui est le garant de l’institution de son pays, à seulement considérer la décision des Nations unies et s’y plier », a déclaré l’avocat de l’unique général de la gendarmerie burkinabè, Djibril Bassolé, sur les antennes de RFI.

Me Varaut demande au chef de l’Etat burkinabè de « faire en sorte que M. Bassolé soit libéré et de pouvoir aller se soigner car c’est une nécessité humaine », notant « qu’il y a beaucoup de difficultés dans cette affaire et que (son client) est détenu depuis deux ans ».

Pour Me Alexandre Varaut, « la seule raison pour laquelle il (Djibrill Bassolé) est détenu, c’était pour l’écarter du processus politique », notamment, de la présidentielle du 29 novembre 2015 qui a abouti à l’élection de Roch Kaboré.

La décision de l’Organisation des Nations unies (Onu) est motivée sur un « grand nombre d’argument et notamment sur le fait que la justice militaire ne lui parait pas compétente pour apprécier cette situation (car Bassolé) n’était plus militaire », lors de son arrestation, a conclu son avocat.

Des partis politiques dont la NAFA (Nouvelle alliance du Faso), formation politique de M. Bassolé et plusieurs Organisations de la société civile n’ont de cesse de dénoncer l’inculpation du dernier ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré qu’ils ont qualifié d’arbitraire. Ces regroupements se disent convaincus que Djibrill Bassolé est un « prisonnier politique ».

Mathias BAZIE