Accueil Société An III insurrection populaire : Cérémonie sobre, presqu’expéditive à la Place des martyrs

An III insurrection populaire : Cérémonie sobre, presqu’expéditive à la Place des martyrs

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Le président Kaboré déposant la gerbe de fleurs au pied du monument dédié aux martyrs de l'insurrection et du coup d'Etat de septembre 2015

Le Burkina Faso a commémoré au cours d’une sobre cérémonie ce jour 31 octobre 2017 le troisième anniversaire de  l’insurrection populaire de 2014. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a présidé la cérémonie dédiée aux victimes et blessés.

Cérémonie sobre, presqu’expéditive  à la Place des martyrs à Ouaga 2000! Entre le début et la fin, il s’est déroulé environ 15 mn. L’on a pu noter, l’arrivée du président du Faso, les salamalecs, l’hymne national en passant et le dépôt de gerbe, puis le départ de Roch Marc Kaboré, sans un mot dire. Pour ce qui concerne la cérémonie à proprement parler, la mémoire des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a été saluée à travers un cérémonial militaire durant lequel, une minute de silence a été observée et une gerbe de fleurs a été déposée par le Président du Faso.

Selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, cette cérémonie a été organisée pour que l’ensemble de la population se souvienne de cette date historique que sont les 30 et 31 octobre 2014.

« Nous sommes présents aujourd’hui pour dire que nous n’avons pas échoué de dire non à la violation de la Constitution », l’un des blessés, Dramane Ouédraogo.

En ce qui concerne la justice pour les martyrs et les blessés, le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré ne perd pas espoir « puisque le processus est déjà lancé ». « Nous osons croire qu’au prochain anniversaire, nous allons tous pousser un ouf de soulagement », a-t-il affirmé.

Mais sur la banderole de l’association des blessés de l’insurrection populaire, l’on pouvait lire entre autres, « 3 ans déjà c’est trop », « Le juge n’a que la loi et sa conscience », « Non au juge inconscient, Non à la justice Mouta-Mouta ».

Par Boureima DEMBELE