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Attaques Café Istanbul à Ouaga: des avis partagés

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Les attaques du 13 août sur l'Avenue Kwamé Nkrumah ont fait 19 morts

Des terroristes ont attaqué, dans la nuit du 13 août 2017 le café Aziz Istanbul sis Avenue Kwamé Nkrumah, de nouveau ciblée après l’attentant de janvier 2016. Énième attaque subie par le Burkina Faso et que les citoyens analysent différemment.

 

Compaoré Mamadou, chauffeur: « Ce n’est pas une défaillance sécuritaire »

« Par rapport à l’attaque d’hier, réellement, ce n’est pas une défaillance sécuritaire parce que les terroristes vous attaquent quand ils veulent, peu importe ce que vous allez faire. Ce que j’aurais voulu, par rapport à la sécurité lors des contrôles sur les routes de voyage, ce qu’on doit contrôler tous les engins sans exception. On constate que généralement, on contrôle les camions et on laisse les motos. Je me dis que les terroristes peuvent profiter de cette situation et faire rentrer des choses suspectes. On ne peut pas prévenir une attaque ! On prie Dieu qu’ils ne nous frappent plus sinon on ne peut rien faire contre ceux-là. S’il y a attaque, la seule solution, c’est de se cacher ».

 Bénéwendé Abel Nabaloum,  peintre:  » Je crois qu’il y a quelque chose qui manque dans la sécurité »

« Ce qui s’est passé hier au Burkina, franchement dit, on est découragé. Nous n’accusons pas la sécurité mais je crois qu’il y a quelque chose qui manque. Pour cela, nous demandons aux autorités de faire le mieux pour rassurer la population. Et je demande aussi à la population de collaborer avec les agents de la sécurité. Si quelqu’un détecte quelque chose de suspect, qu’il appelle immédiatement la sécurité ».

Nikéma hamidou, commerçant: « Nous devons signaler immédiatement aux forces de sécurité les cas suspects »

« Les gens doivent renforcer leur système de sécurité dans les endroits fréquentés par beaucoup de personnes. Il faut des caméras qui vont détecter des appareils dangereux à une longue distance. Quant à nous population, si nous voyions quelqu’un qui est bizarre, nous devons signaler immédiatement aux forces de sécurité ».

Séni Ouédraogo ,  chauffeur: « il faut faire sortir Gilbert Diendéré et lui donner le poste de la Sécurité »

« Pour ce qui s’est passé hier, il faut que nous voyions les choses clairement. La sécurité est faible ! Je ne manque du respect à nos autorités. Je pense qu’il y a des choses qu’il faut voir. Pour moi, il faut changer le ministre de la sécurité car ce n’est pas son poste. Quelqu’un qui s’occupait des parcelles et un coup, on le prend pour être ministre de la sécurité ? Non. Il y a des gens qui sont mieux placés qui peuvent le faire mais ils ne vont rien dire puisqu’on n’a pas tenu compte d’eux donc ils préfèrent le regarder tout simplement. Face aux menaces terroristes de nos jours, il y a une très bonne solution. Mais notre politique doit entreprendre une initiative de pardon et de réconciliation nationale. Essayons d’oublier le passer et aller de l’avant en se pardonnant. Avec tout ce qui se passe, je pense qu’il faut faire sortir Gilbert Diendéré et lui donner le poste de la Sécurité. Dans le cas contraire, lui confier le cas des djihadistes. Il saura comment former des gens pour palier cette situation. En tant que citoyen, je propose qu’on se lève pour voir nos dirigeants afin qu’ils changent les choses ».

Issa Ouédraogo, commerçant: « Il faut continuer à vaquer à ses occupations pour leur faire savoir qu’on n’est pas découragés »

« La situation d’hier n’est pas une défaillance de notre système sécuritaire. L’affaire des terroristes est un peu partout dans le monde, même dans les pays militairement puissants. Mais chez nous, notre système sécuritaire peut parfois leur faciliter la tâche. Face à ces menaces, j’invite la population à ne pas baisser les bras. Il faut continuer à vaquer à ses occupations pour leur faire savoir qu’on n’est pas découragés ».

Par Boureïma Dembele