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Burkina: à la recherche d’une «éducation de qualité»

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Des journalistes participants au café de presse

Des formations entrant dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’éducation de base dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest ont été lancées «gratuitement» à l’endroit de «2 640 cadres» des ministères et structures privées en charge de l’enseignement, a informé le directeur général de l’éducation non formelle au Burkina Faso, Zio Kirassè, à un café de presse, le samedi 6 janvier 2024, à Ouagadougou.

Les responsables du Programme régional d’appui à la qualité de l’éducation en Afrique de l’Ouest (PRAQUE-AO) qui travaille à l’amélioration de la qualité de l’éducation dans cinq pays à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Bénin et le Tchad, ont rencontré les journalistes le samedi 6 janvier 2024 à Ouagadougou, à qui ils leur ont demandé de s’impliquer activement à côtés des Organisations de la société civile (OSC) pour plaider pour une «éducation de qualité» qui prendra aussi en compte une formation professionnelle des enfants déscolarisés.

Le directeur général de l’éducation non formelle au Burkina Faso, Kirassè Zio, soutenus par des responsables syndicaux et des dirigeants de Pamoja Burkina, structure qui porte le programme, disent vouloir, par cette initiative, «trouver des alternatives éducatives pour les enfants qui n’ont pas eu une chance d’être scolarisés», afin qu’ils soient «alphabétiser et former à des métiers et accompagner pour leur insertion professionnelle».

«Même au niveau du formel, il y en a qui n’achèvent pas leur cursus scolaire. Si on ne fait rien et s’ils restent comme ça, il est évident que la paix que nous recherchons peut être perturbée à tout moment », a appuyé Tahirou Traoré, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’Education (SYNATEB).

Le directeur général de l’éducation non formelle au Burkina Faso, Kirassè Zio

Pour M. Kirassè, «l’objectif général du PRAQUE-AO est d’améliorer la qualité de l’éducation de base, entendue par-là l’éducation formelle et l’éducation non formelle par le renforcement des capacités des différents cadres des ministères mais aussi des OSC et autres structures partenaires en charge de l’éducation», précisant qu’à la fin du programme, «on doit avoir formé 2 460 cadres soit 140 au niveau des master et 2 320 pour ce qui est de la formation continue ».

«Pour ce qui est de la formation continue, la tendance est de l’organiser dans chaque pays même si elle continuera à Niamey où elle était basée», a-t-il poursuivi, notant que «le besoin est là, mais les acteurs n’ont pas l’information».

Il a précisé que le programme a trois composantes à savoir le master en conception des innovations pédagogiques, une formation continue et un plaidoyer. La formation continue comporte «14 modules» qui sont dispensés. «Chaque module est dispensé sur 10 jours», a-t-il fait noter, ajoutant qu’il y a «deux modules complémentaires en lien avec l’éducation en situation d’urgence qui ont été élaborés».

Le programme limite les bénéficiaires de ces enseignements aux cadres des ministères en charge de l’éducation notamment au Burkina Faso dont le ministère de l’Education nationale, celle en charge de la Formation professionnelle et le ministère de l’Enseignement supérieur, en plus des acteurs des OSC et PTF qui ont fait de l’éducation leur cheval de bataille. Pour être bénéficiaire, il faut avoir au minimum la licence ou tout diplôme équivalent.

Ces formations sont gratuites puisque les coûts sont supportés presqu’à 100% par un partenaire de l’Etat mais les bénéficiaires devront contribuer pour les pauses café et déjeuner. 

Par Bernard BOUGOUM