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Burkina: Ag Ibrahim Mohamed met en lumière 40 femmes qui font briller l’or à Essakane

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Les Pépites d'Essakane de Ag Ibrahim Mohamed

Le journaliste burkinabè, Ag Ibrahim Mohamed, directeur général du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP), a mis en lumière 40 femmes qui font briller l’or au Burkina Faso, à travers son tout premier ouvrage intitulé «Les Pépites d’Essakane», présenté le jeudi 21 septembre 2023, devant une forte assistance à la librairie Mercury, à la Zone d’Activités Diverses (ZAD), à Ouagadougou.

Plusieurs dizaines de personnes dont des personnalités de divers rangs, ont assisté dans la soirée du jeudi, à la Zone d’Activités Diverses (ZAD), située dans le Centre-Est de la capitale burkinabè, à la cérémonie de présentation et dédicace de l’ouvrage du journaliste Ag Ibrahim Mohamed qui a écrit «Les Pépites d’Essakane» pour rendre hommage aux femmes qui travaillent dans les mines.

De la droite vers la gauche, la préfacière Dr Aïcha Tamboura Diawara, suivi de l’auteur Ag Ibrahim Mohamed et Dramane Konaté, représentant le ministre de la Communication

Le représentant du ministre de la Communication, Dramane Konaté, a félicité et encouragé ces femmes qui se caractérisent par leur « courage » et leur « détermination » dans la société burkinabè. « Ce livre est très bien illustré et se laisse lire parce que le style est charmant », a ajouté M. Konaté qui a souhaité plein succès à l’ouvrage avant d’ouvrir les dédicaces du livre par son auteur.

Dans ce livre de 173 pages, l’ex-salarié de IAM GOLD Essakane SA au département de Communication, non seulement dresse les « portraits élogieux et fascinants » des 40 femmes exerçant de la plus grande mine du Burkina, mais, porte aussi un « regard sublime » sur le leadership féminin dans le secteur minier qu’il exalte.

Ces 40 femmes salariées d’Essakane selon Ag Ibrahim Mohamed sont « des travailleuses acharnées, des professionnelles appliquées, des épouses dignes, des mères affectueuses, des âmes attachantes, des dames rigoureuses, etc », les saluant pour leurs riches témoignages.

Ag Ibrahim Mohamed face à la presse à la fin de la cérémonie

« Ce livre est l’aboutissement d’un long processus qui a débuté avec mon entrée dans le métier de mine. Il retrace la riche et brillante carrière des femmes capables », a poursuivi le DG du FAPP qui déclare que son objectif à travers cet ouvrage « est de rendre témoignage du leadership féminin dans un domaine pointu pour aider à briser les stéréotypes en matière du genre ». Ce livre est enfin « le témoignage d’une vie de femme au service d’une passion à savoir l’industrie extractive », a-t-il aussi relevé.

Durant 12 ans dans la mine, l’auteur dit avoir vécu « une expérience très enrichissante » à IAM GOLD Essakane SA. « J’ai côtoyé des femmes et j’ai choisi de faire leur portrait pour exalter le leadership féminin dans un secteur assez spécifique pour surtout amener les Burkinabè à concasser les stéréotypes en matière de genre parce que j’ai vu que tout ce que les hommes pouvaient faire, les femmes pouvaient aussi le faire », a-t-il affirmé.

« Parler des femmes qui évoluent dans un monde submergé par des hommes et qui pratiquent des métiers dits « masculins » car exercés majoritairement par des hommes, c’est déconstruire les stéréotypes de genre sur les métiers dédiés aux femmes et aux hommes », a déclaré la préfacière du bouquin, l’experte en genre, Dr Aïcha Tamboura/Diawara qui a présenté l’écrit.

Une vue des participants à la dédicace du livre Les Pépites d’Essakane

De Charlotte Nadège la géologue qui perce le secret de la terre, à Zénabo la superviseure de la Tour de contrôle des opérations dans la fosse, en passant par Rabiatou, première conductrice du « Dumper » minier, Salamata, première contremaîtresse, Bata la métallurgiste, Patricia la pionnière à la soudure dans l’industrie minière, Mirabi l’opératrice d’usine, Delphine la mécanicienne, Amira la pilote d’avion, etc, ces femmes dont rend hommage Ag Ibrahim Mohamed, ont cassé le mythe des métiers dites mécaniques, scientifique, et technique pour vaincre les mauvais regards en matière d’emplois et de formations ancrés dans les mentalités au Burkina Faso.

L’auteur décrit le vécu de ces femmes, les difficultés qu’elles rencontrent et surtout les défis à relever pour mieux assurer et assumer leur rôle et responsabilité. Il souligne également le rôle joué par Essakane dans la promotion des femmes dans les postes de cadres.

L’ouvrage est édité par la librairie Mercury, et coûte 5 000 FCFA l’unité.

Par Bernard BOUGOUM