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Burkina Faso: les routiers lèvent leur mot d’ordre de grève

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Le porte-parole du syndicat des routiers (à gauche) au cours de l'audience

Au cours d’une audience qu’il leur a accordée ce vendredi 11 août 2017, les routiers ont promis au chef de l’Etat de lever leur mot d’ordre de grève illimitée. De source bien informée, les manifestants ont respecté leur parole donnée et les voies sont maintenant dégagées, ce qui devrait permettre la circulation des camions citernes pour le ravitaillement des stations-services dont le plus grand nombre avait fermé, faute de carburant dans leurs soutes. De même, les voyageurs bloqués dans les gares et sur les routes peuvent pousser un ouf de soulagement. 

«Le président du Faso nous a dit qu’il nous a compris, dans un premier temps et ensuite il a nous présenté des excuses et nous a demandé de reprendre le travail», ce sont les premiers mots que le porte-parole du syndicat des chauffeurs routiers en arrêt de travail depuis près de trois jours a fait savoir à leur sortie d’audience. Ils ont aussi fait savoir que Roch Marc Christian Kaboré dit les avoir «compris».En retour les représentants de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) assurent « ne pas douter de la parole du président ».

Une vue de la délégation de l’UCRB à Kosyam

Revenant sur les propos du président du Faso, les routiers ont confié qu’il leur a « demandé de reprendre le travail, et leur a aussi sollicité de la confiance ». En réponse, l’’Union dit ne pas « douter de sa parole », et d’ajouter : «  Nous allons lui faire confiance ». Mais au-delà, en ce qui concerne la reprise de travail, ils répondent à demi-mot : « Sachez très bien que c’est ce que nous allons faire », pour plus loin se montrer rassurant : « Ce qui est sûr et certain, nous allons nous remettre au travail, mais nous vous communiquerons la date ».

A l’endroit des Burkinabè, l’UCRB a fait savoir que « ce qui se passe actuellement, c’est à leur « corps défendant », mais poursuit-elle, « nous avons aussi des intérêts à défendre. Nous sommes une organisation syndicale ouverte, soucieuse du développement socio-économique de notre pays. Ne vous en faites pas, nous avons compris le message du président du Faso. Le chef de l’Etat est au-dessus du ministre d’Etat. S’il nous demande d’aller travailler en toute quiétude, c’est qu’il a les moyens d’assurer notre sécurité. Nous n’avons pas à rentrer dans les détails. Le chef d’Etat nous a demandé de lui faire confiance et nous allons lui faire confiance ».

Par Boureima DEMBELE