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Burkina: la Coordination nationale pour une Transition réussie soutient le MPSR

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Une vue des responsables de la CNTR

Ceci est une note émanant de la Coordination nationale pour une Transition réussie (CNTR) qui, au cours d’une assemblée générale le 12 février 2022, a décidé d’apporter son soutien à la junte au pouvoir au Burkina Faso. Elle se dresse comme une force de « conseils, de propositions et d’actions au service de la Transition».

Message

Camarades membres et sympathisants de la CNTR,

Distingués invités,

Mesdames et messieurs

Depuis le 24 janvier 2022, le Burkina Faso ouvre une ère nouvelle de son histoire politique. L’ouverture de cette nouvelle époque en opposition à une autre, répressive, autoritaire, est aujourd’hui pour nous une occasion offerte à l’ensemble du peuple pour renouveler son histoire politique. La transition démocratique amorcée par le Mouvement Patriotique pour la Restauration et la Sauvegarde (MPSR) doit représenter un modèle de réussite politique et doit constituer un succès collectif qui illuminera notre histoire d’une nouvelle lumière. En tant qu’organisation démocratique, nous ne pouvons être en marge du processus et nous devons apporter non seulement notre soutien mais aussi notre contribution à ce processus de changement qui s’effectuera à travers une rupture politique, sociale, économique et sécuritaire.

La Coordination Nationale pour une Transition Réussie (CNTR) est un regroupement d’Organisations de la société civile (OSC) qui a pour but d’accompagner la Transition dirigée par le MPSR dans ses missions de gouvernance et de pacification du territoire nationale.

  • La CNTR est un mouvement de conseils, de propositions et d’actions au service de la Transition.
  • La CNTR est constituée de toutes les composantes et compétences de la nation. A ce titre, la CNTR regroupe des patriotes engagés pour la défense ferme des intérêts supérieurs du Burkina Faso et des Burkinabè : ceux de l’intérieur et de l’extérieur.
  • Le mandat de la CNTR s’achèvera en même temps que prendra fin la Transition et le retour à un ordre constitutionnel normal.

Distingués invités,

Mesdames et messieurs,

Les priorités de la transition sont

« Le rétablissement de l’intégrité territoriale -La situation sécuritaire, humanitaire et économique au Burkina est très préoccupante et nécessite la mise de ces questions au centre des priorités. Sur ce point et notamment en ce qui concerne la question humanitaire, plus de 1/3 des terres cultivables n’ont pas été exploités au cours de la dernière saison pluvieuse à cause du terrorisme. Toute chose qui laisse planer le risque d’une grande famine dans notre pays. C’est pourquoi, nous devons anticiper pour mieux maîtriser une éventuelle famine.

-Rassembler les forces vives autour des priorités de la transition : Une transition à durée raisonnable,

inclusive et pacifique est la voie la plus efficace et la plus durable vers la stabilité, le redressement et

la prospérité. Nous appelons donc tous les acteurs nationaux et internationaux à s’engager

immédiatement et à soutenir techniquement et financièrement ce processus de transition.

-Avoir un large consensus des acteurs sur le choix des réformes à opérer pour éviter les blocages préjudiciables à la bonne marche de la transition.

-Réduire significativement le train de vie de l’Etat et avoir une meilleure gestion des deniers publics dans tous les secteurs.

-Dépolitiser l’administration publique et mettre fin aux nominations par accointance politique au détriment des compétences techniques des cadres de l’administration.

-Régler définitivement la question foncière (le logement, les lotissements, l’accaparement des terres par certains lobbyings).

-Supprimer les institutions inutiles et budgétivores.

-Adopter de façon consensuelle une nouvelle loi électorale et une charte des partis politiques afin d’assainir le jeu électoral, en mettant fin à la multiplication des partis politiques sans programme réel

-Rester vigilant et se montrer ferme sur les cas de corruption, dé détournement et de toute autre délinquance financière.

-Mettre en place un gouvernement de transition largement acceptable dont la mission principale est la pacification du pays, le retour des personnes déplacées internes et l’organisation d’élections générales libres, transparentes et équitables.

-Auditer tous les départements ministériels, les fonds, les collectivités régionales et communales.

Camarades membres et sympathisants de la CNTR,

Distingués invités,

Mesdames et messieurs.

Au terme de la transition, nous disposons,

-Une gouvernance démocratique renforcée

Les crises politiques sont généralement dues aux déficits du leadership, de la représentativité et de l’inclusion dans la gouvernance. Pour promouvoir un système démocratique durable, il est fondamental de disposer de politiques inclusives qui permettent aux partis d’opposition et aux groupes marginalisés comme les femmes, les jeunes de faire entendre leurs voix.

-Des institutions solides

Beaucoup de problèmes du Burkina sont dus à la faiblesse des institutions souvent inadaptées. Il apparaît crucial d’adopter une Constitution qui intègre les principes universels du constitutionnalisme, de la bonne gouvernance et du respect de l’Etat de droit. L’accent doit être mis sur la nécessité d’assurer l’indépendance de la justice pour garantir le respect de l’Etat de droit, ainsi que sur la nécessité de mettre en place des institutions véritablement indépendantes qui puissent prévenir tout abus et toute carence de gouvernance.

-Un développement et une redistribution équitable des ressources

Les programmes et politiques de développement doivent concernées toutes les régions du pays et non orientés vers les régions d’intérêts électoraux.

-Une véritable décentralisation

Il est important de renforcer les processus de décentralisation financière, politique et administrative afin de favoriser la participation citoyenne à la gouvernance dans la région.

-Une transformation socioéconomique

Il est généralement admis que la démocratie et l’économie sont inextricablement liées. Les deux notions sont complémentaires et, à moyen et long terme, l’une ne peut être réalisée de façon durable sans l’autre. La démocratie est fragile lorsque l’économie ne fonctionne pas. Pour optimiser et resserrer les liens entre la démocratie et les changements socioéconomiques, notre pays doit développer des politiques économiques autonomes adaptées à la situation et au contexte qui lui sont particuliers, encourager de façon proactive les citoyens à s’approprier et contrôler les ressources naturelles et économiques.

Vive la restauration et la sauvegarde Que dieu bénisse et protège le Burkina Je vous remercie

Ouagadougou, le 12 février 2022

Pour le Porte-Parole

Pascal ZAIDA