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Burkina: «La forte chaleur est bien connue de la SONABEL…»

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Le présidium

Les responsables de la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel), ont rencontré, ce mardi 12 mars 2024, à Ouagadougou, une vingtaine d’Organisation de la société civile (OSC), en vue d’échanger sur la gestion de ses services en cette période de forte chaleur caractérisée par une augmentation de la demande de la clientèle. «Les agents de la Sonabel feront toujours de leur mieux pour s’assurer que l’électricité soit disponible partout au Burkina», a indiqué le directeur général, Souleymane Ouédraogo, soutenant que la «satisfaction du client est (leur) leitmotiv».

Depuis quelques années, la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel) a initié des rencontres d’échanges avec ses partenaires aussi bien de la société civile et de la presse afin d’échanger sur la réalité de la période de pointe qui est souvent porteuse d’un certain nombre de contraintes au Burkina Faso. Ainsi, fidèle à cette tradition, la Nationale de l’électricité a rencontré, ce mardi 12 mars 2024, à Ouagadougou, une vingtaine d’Organisation de la société civile (OSC) pour leur donner l’information vraie sur la situation actuelle qu’elle vit. A cette occasion également, les responsables de la Sonabel ont échangé sur les contraintes que leur société rencontre et annoncé les mesures que la Sonabel prend pour cette période de pointe.

Le DG de la SONABEL présentant les services de sa structure aux OSC

« D’emblée, je voudrais vous rassurer d’une chose, les agents de la Sonabel donneront toujours de leur mieux pour s’assurer que l’électricité soit disponible partout au Burkina », a dit dès l’entame de ses propos, le directeur général de la Sonabel, Souleymane Ouédraogo. « Tant que nous aurons des localités, des zones, qui n’ont pas d’électricité, nous agents Sonabel, prenons l’engagement de ne point nous reposer parce que c’est une grande responsabilité qui nous a été confiée », a-t-il affirmé, ajoutant qu’ils travailleront « à être à la hauteur des attentes de la population du Burkina Faso ».

Pour M. Ouédraogo, « la satisfaction du client est (leur) leitmotiv et (ils) travailleront jour et nuit pour apporter des réponses adéquates à la problématique énergétique du Burkina Faso ». Il a laissé entendre que pour eux, travailleurs de la Sonabel, ne pas pouvoir livrer de l’électricité à un quartier est une situation qu’ils vivent difficilement parce qu’ils sont conscients de l’importance, de l’utilité de l’électricité qui est très liée à la vie des populations. « Il n’y a aucun agent de la Sonabel qui peut être tranquille quand l’électricité n’est pas disponible », a-t-il insisté avant de poursuivre que la rencontre de ce mardi matin vise à partager avec les responsables de la vingtaine d’OSC, « la juste connaissance des contraintes, des difficultés et des opportunités du secteur de l’électricité ».

Gestion de la période de pointe…

Concernant la gestion de la canicule actuelle au Burkina Faso, le Directeur général Souleymane Ouédraogo, a déclaré que « la forte chaleur fait que les machines ont beaucoup de difficultés et tombent régulièrement en panne ». « Mais, c’est une période connue par la Sonabel et donc, c’est tout naturellement que des dispositions sont d’ores et déjà prises pour pouvoir faire face à cette période difficile », a-t-il rassuré avant de regretter que malgré les dispositions que son institution a prises, la Nationale de l’électricité fait souvent face à des pannes techniques.

Le directeur général de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo

C’est pourquoi, il a signifié à ses interlocuteurs, que le principal message qu’il souhaite que l’on puisse retenir, est que la Sonabel « fera tous les efforts qu’il faut pour continuer d’approvisionner la population, la clientèle, en électricité ». Il a expliqué dans ce sens qu’il y a un dispositif que la Sonabel met en place pour travailler en tout temps pour pouvoir rétablir l’électricité à chaque fois que de besoin. « Bien entendu, le dispositif pour pouvoir couvrir la demande d’électricité est déjà mis en place mais comme je l’ai dit, si nous avons une panne, il faudrait qu’on s’active pour rétablir très rapidement l’électricité. Donc, le message, c’est dire à la clientèle que nous restons mobilisés et déterminés à assurer une fourniture sécurisée de l’électricité », a fait comprendre le Directeur général de la Sonabel Souleymane Ouédraogo.

« Actuellement, nous avons, tenant compte bien-sûr des lignes d’interconnexion, une offre d’énergie qui va tourner autour de 594 MW et une demande d’énergie qui va tourner autour de 590 MW. Ces chiffres tiennent compte des éventuelles indisponibilités des groupes. Comme vous l’avez constaté, nous avons un équilibre précaire de quatre mégawatts (MW) de surplus pour cette année. Donc, nous travaillons à faire en sorte que les groupes soient constamment disponibles et nous travaillons également à faire en sorte que l’approvisionnement qui vient de l’extérieur soit disponibilisé », a réagi M. Ouédraogo sur l’offre et la demande énergétique actuelle du Burkina Faso.

Il a relevé que les pays voisins, notamment le Ghana et la Côte d’Ivoire avec qui la Sonabel s’approvisionne en électricité via l’interconnexion, ne fonctionnent pas sans difficulté. « Actuellement, un pays comme la Côte d’Ivoire enregistre beaucoup de difficultés pour satisfaire sa propre demande, ce qui fait qu’elle rationne quelque peu la fourniture d’électricité au niveau de la Sonabel. Un pays comme le Ghana a également quelques difficultés, ce qui fait qu’il limite l’électricité qui est donnée au Burkina Faso », a-t-il renchéri.

Des responsables d’OSC participants à la rencontre

« Mais, en tout état de cause, ces deux pays réunis fournissent une bonne capacité à la Sonabel qui couplée à la production locale, si toutes les machines sont disponibles, permet de couvrir la demande mais de façon précaire », a noté le premier responsable de la Nationale de l’électricité.

Peut-on se passer de l’interconnexion ? A cette question d’un journaliste, le Directeur général Souleymane Ouédraogo a répondu que pour « le moment non ». « Les interconnexions sont une nécessité technique d’abord mais également, elles permettent de s’approvisionner à des conditions particulières avantageuses et comme nous le savons tous, le Burkina est un pays qui a besoin de ressources pour se construire, pour avancer, donc, à chaque fois que nous avons la possibilité de nous approvisionner à moindre coût quelque part pour permettre à notre pays de respirer sur le plan financier, nous pensons que c’est la bonne approche et c’est pour cela que nous sommes toujours engagés sur ce chantier », a-t-il commenté.

le secrétaire général de la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB), Ousséni Ouédraogo

« Nous avons constaté une équipe jeune, dynamique, soucieuse du service administratif »

Prenant la parole au nom des Organisations de la Société Civile (OSC) invitées à cette rencontre d’échange, le secrétaire général de la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB), Ousséni Ouédraogo, a tenu à remercier la Sonabel, car cela est une énième rencontre que la société tient avec eux pour échanger sur ses services. « Chaque an à cette période dite de pointe, les coupures de courant deviennent de plus en plus répétitives et donc il faut donner l’information. Comme je l’ai dit dans la salle, l’information c’est l’oxygène de la gouvernance », a affirmé Ousséni Ouédraogo.

« Nous avons constaté une équipe jeune, dynamique, soucieuse du service administratif et en plus de savoir qu’ils ne sont là que pour travailler pour que le consommateur puisse bénéficier d’un service public d’électricité performant adéquat pour leurs besoins au quotidien », a apprécié le Secrétaire général de la LCB qui a encouragé les responsables de la Sonabel pour cette initiative visant notamment à rapprocher le client de la réalité de ses services.

Il a, de ce fait, invité les dirigeants de la Nationale de l’électricité à toujours continuer de tenir les cadres d’échanges de ce genre mais songer aussi à initier d’autres cadres de rencontres plus élargies avec certains acteurs du secteur de l’électricité que sont les Coopératives d’électricité (COPEL) pour des échanges plus approfondis.  

Par Bernard BOUGOUM