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Burkina: l’affaire des terrains de Balkuy vue par la SOCOGIB

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Siège de la SOCOGIB Ph. Daouda ZONGO @wakatsera.com

Ce mardi 2 mars 2021, les premiers responsables de la Société de Construction et de Gestion Immobilière (SOCOGIB) ont rencontré la presse pour donner des éclaircissements par rapport à une affaire relative à des aménagements dans la zone de Balkuy, un quartier de Ouagadougou.

« Aujourd’hui nous faisons l’objet d’allégations au niveau de Balkuy », a tout d’abord réagi le directeur général de la SOCOGIB, Abdoulaye Ouédraogo, informant que ce sont quelques individus qui sont allés occuper des terrains, soit disant qu’ils n’ont pas été dédommagés dans le cadre de l’aménagement du site.

Le directeur général de la SOCOGIB, Abdoulaye Ouédraogo devant les micros Ph. Daouda Zongo @wakatsera.com

Selon M. Ouédraogo il s’agit de « deux personnes de la famille Guigma, Koudbila Guigma et Etienne Guigma, qui partent occuper un terrain pour dire qu’ils n’ont été pas dédommagés ». « Il y a aussi Moro Yaméogo qui occupe, lui aussi, un espace et dit qu’on ne l’a pas dédommagé alors qu’il n’est pas propriétaire terrien et n’est pas non plus exploitant », a-t-il poursuivi. « On a aussi le vieux Sibri (El hadj Abdoul Ouédraogo) qui occupe 10 hectares. Il avait une convention en 2008 avec la société où il a été dédommagé à hauteur de 10 hectares, la même superficie, avec 100 millions FCFA. C’est après l’insurrection qu’il est revenu s’installer sur le terrain et mieux, il a obtenu un titre foncier on ne sait pas comment », a fait savoir le directeur général de la SOCOGIB qui a soutenu que toutes ces personnes ont été « bien et bel dédommagées ».

Il a rassuré que sa société n’a pas de problème ni avec ses clients souscripteurs de parcelles ni avec la population de Balkuy.

Selon le témoignage de Issouf Guigma, membre de la famille Guigma, leur famille n’a pas de problème avec la société, comme ce qui est avancé par d’autres personnes. Il a confirmé que sa famille a été dédommagée dans le cadre de l’aménagement de la zone.

Sur la liste des plaignants, il y a mon nom qui y figure en première position sans que je ne sois au courant de quoi que ce soit. Il a fallu qu’on m’appelle de gauche à droite pour me dire qu’on voit mon nom figuré sur la liste des plaignants. J’ai appelé pour comprendre et on m’a fait savoir qu’il y a une lutte qui est en train d’être menée pour la famille Guigma. Je ne peux pas comprendre que mon nom figure sur la liste des plaignants pourtant je n’ai pas de problème avec la SOCOGIB. J’ai touché les doyens de gauche à droite et il s’avère qu’il y a deux ou trois individus qui sont dans la famille et qui ont eu des histoires avec la SOCOGIB et ils s’appuient sur le nom de la famille pour se plaindre, sinon la famille Guigma n’a pas de problème avec la SOCOGIB (témoignage de Issouf Guigma).

« Tous ceux qui étaient sur le site ont eu des parcelles, les propriétaires terriens et même les exploitants », a dit le président du comité de crise de Balkuy, Alexis Ouédraogo, qui a soutenu que « des parcelles ont été données aux pères de famille et il leur revenait de les partager à leurs enfants ».

Des membres de la famille Guigma et d’autres personnes. Issouf Guigma en chemise blanche Ph. Daouda ZONGO @wakatséra.com

C’est par lettres n°2003-119/MITH/SG/DG-SONATUR et 2003-120/MITH/SG/DG-SONATUR que les terrains ont été attribués à AZIMMO et à la SOCOGIB dans le cadre de la zone d’aménagement spécial Ouaga 2000 pour la réalisation de projets immobiliers. Et depuis 2009 la SOCOGIB s’est heurtée à plusieurs réclamations qui ont pu être résolues à la suite des négociations.

« Avec les différentes concessions des divers groupes, nous sommes aujourd’hui à plus de 1 000 parcelles attribuées en vue d’aplanir les tensions et régler la situation », a affirmé le directeur général de la Société de Construction et de Gestion Immobilière (SOCOGIB), Abdoulaye Ouédraogo.   

Mais face à « l’acharnement persistant » des deux membres de la famille Guigma, « la société s’en est remis à la justice pour trancher afin qu’elle puisse jouir de la pleine propriété de ses terrains et respecter ses engagements vis-à-vis de ses clients », a déclaré M. Ouédraogo.

Par Daouda ZONGO