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Burkina: le Lt-colonel Damiba attendu «au front» contre le terrorisme

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Le mouvement la France doit partir, une organisation de la société civile burkinabè, qui était face à la presse, ce mardi 15 mars 2022 à Ouagadougou, souhaite voir le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, au « front dans la lutte contre le terrorisme » pour « restaurer l’intégrité territoriale ». 
« Le lieutenant-colonel Damiba est venu pendant que les Burkinabè souffraient, des orphelins et veuves pleuraient. Il a affirmé sa responsabilité de défendre la patrie. Donc nous voulons que la réalité sur le terrain change. Moi j’attendais le lieutenant-colonel Damiba sur le front. Il est temps qu’on finisse avec le terrorisme. C’est ce qu’on attend », a déclaré avec force, Lassané Sawadogo, estimant que « même s’il faut amener » des gens comme eux, « les hauts parleurs du peuple, au front, il le faut ».
Le coordonnateur du Mouvement la France doit partir « n’attendait pas le président Damiba à Kosyam, s’asseoir sur un grand fauteuil comme un président démocratiquement élu. «Moi je l’attendais au front comme tous les vaillants militaires bérets rouges et arme à la main», parce que « les terroristes n’attendent pas et ne donnent aucun répit et cela depuis la chute du régime de l’ancien président », a-t-il fait savoir. Pour les conférenciers, l’argument de la surprise et la non préparation « ne sera pas admis », au bénéfice les leaders du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) car «c’est la même armée qui est là.»
Dans cette logique, pour venir à bout du terrorisme au Burkina, les conférenciers du jour demandent « une rupture pure et simple de l’accord de défense » qui lie le pays à la France pour « inefficacité ». Ils ont en outre demandé aux nouvelles autorités de « faire appel à d’autres partenaires qui ont fait leur preuve comme la Russie, la Chine et l’Iran ». 
« Ce que nous voulons, c’est la fin du terrorisme et le départ de l’armée française », ont insisté Lassané Sawadogo et ses camarades qui se disent également outrés par la déclaration de l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire qui avait réagi sur le blocage d’un convoi de l’armée française au Burkina, en disant qu’avec « 2 000 FCFA et du sandwich », on peut mobiliser massivement pour de telles manifestations.
Ce mouvement réclame aussi une clarification des partenariats qui lient le Burkina Faso aux sociétés françaises, notamment, Bolloré.
Les conférenciers se disent également déçus du fait que le président du MPSR, Paul-Henri Sandaogo Damiba, « ne s’est pas assumé » en disant que la transition allait être une période de révolution. Pour eux, il sera « très difficile » pour un président de mener des réformes profondes au Burkina Faso sans une révolution.
Par Bernard BOUGOUM