Accueil A la une Burkina: «Puisse Allah tourmenter les forces du mal!», (l’aumônier-militaire, imam Boukary Compaoré)

Burkina: «Puisse Allah tourmenter les forces du mal!», (l’aumônier-militaire, imam Boukary Compaoré)

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La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a observé, le samedi 20 mai 2023, à Ouagadougou, une journée de dévotions dans le souci d’accompagner les autorités de la transition du Burkina Faso dans la recherche de paix et de cohésion nationale. Un évènement qui a reçu une forte représentation des Forces de Défense et de la Sécurité (FDS). A l’occasion, l’aumônier-militaire musulman, imam Boukary Compaoré a souhaité que le Dieu «puisse tourmenter les forces du mal» qui en veulent au pays des femmes et hommes intègres.

Ils sont de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), du Mouvement tidjania, du Mouvement sunnite, du Cercle d’études, de recherches et de formations islamiques (Cerfi), de l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (Aeemb) et également de l’Ijtihad (s’efforcer soi-même vers le Dieu-créateur!, en langue arabe). Toutes du Burkina Faso, ces entités mahométanes regroupant les fidèles musulmans au sein de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) ont pris part, le samedi 20 mai 2023, à Ouagadougou, à «une journée de jeûne, de prières et d’invocations». Objectif: implorer Allah à remédier aux «difficultés et souffrances» que vivent les burkinabè dans le contexte de l’insécurité liés aux exactions terroristes sur le territoire national, et cela depuis janvier 2015 déjà.

«Des frères en Islam, qui de par le Coran du même Allah dont nous implorons tous, font pleurer des familles entières au Burkina. Ça fait mal de constater qu’une personne, au nom de l’Islam, vienne faire sortir un citoyen de son domicile, y brûler ses récoltes, emporter ses troupeaux, saboter une route, dynamiter un pont. Il faut que nous parlions; que nous parlions à nos frères», a supplié d’emblée le Ministre d’État, de la Défense nationale et des Anciens combattants, Kassoum Coulibaly.

«Ô les croyants! Craignez Allah comme Il doit être craint. (…) Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable…», chapitre 3 du Coran: versets 102 à 104. C’est à travers une lecture de ces versets issus de la source principale de la croyance islamique, le Coran donc, que le regroupement religieux a introduit, en effet, son appel solennel à «l’unité, à la solidarité nationale et au recouvrement de la paix» au Burkina Faso.    

L’hômonier-militaire, Imam Boukary Compaoré

Comme pour toujours et en conformité avec les principes de l’Islam, selon le Président de la FIAB, Eh Hadj Moussa Kouanda, «les musulmans du Burkina Faso élèvent et élèverons des prières à l’endroit du Tout-Puissant qui, Seul, détient la solution à nos préoccupations», a promis le responsable religieux. Car, a-t-il rappelé, et en citation à Mohammad, le prophète de l’Islam: «L’arme du croyant, c’est la prière (ou l’invocation)».  

De ce fait, en présence d’une forte délégation de corps militaires et paramilitaires dont les  Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), l’aumônier-militaire, Imam Boukary Compaoré n’a pas manqué, dans sa tenue, à adresser à Allah ses vœux et ceux des siens dans leur quête de sécurité au Faso.  

« Allahûmma (Notre-Seigneur), rends-les (les forces du mal) leurs pierres et stratagèmes lancés contre nous! Allahûmma, occupes Toi-même de ces malfrats en les anéantissant complètement! Saisis-les, Ôh Seigneur, en amont et en aval, dans Tes tourments! Allahûmma, disperser leur rassemblement! Puisse le Burkina Faso et les burkinabè retrouver la paix fortement menacé par des forces obscures et obscurantistes dont les intentions restent inavouées!», a égrainé l’aumônier-militaire, Imam Boukary Compaoré.

À la clôture de cette journée de «jeûne, de prières et d’invocations pour la paix» au Burkina Faso, symbolisée par la lecture par sept fois le Livre-musulman au sein de la mosquée centrale de Ouagadougou, le président de la fédération musulmane, M. Kouanda a tenu à remercier les autorités politiques de la transition nationale ainsi qu’à l’ensemble des responsables religieux et coutumiers du pays pour les nombreux et multiples accompagnements. 

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)