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Burkina: quand le coton va, tout va!

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Par le coton, la SOFITEX, en plus de rendre les producteurs heureux, contribue au renforcement de la paix sociale au Burkina (Ph. d'illustration)

Burkina: quand le coton va, tout va!

Quand le coton va, tout va! Une vérité, peut-être pas implacable, mais difficile à contredire dans un pays, où le coton dont la blancheur a ébloui, sur des décennies, le marché international, a changé positivement la vie de nombreux Burkinabè. Aujourd’hui, avec l’or, le coton tient la corde, en tant qu’un des premiers produits d’exportation du «Pays des hommes intègres». A la différence que le coton, sans se lancer dans une quelconque compétition avec une autre culture, ne rivalise qu’avec ses propres performances.

Le coton est ainsi demeuré ce fidèle compagnon de producteurs qui se servent de sa vente pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles et en utilisent les intrants pour pratiquer d’autres spéculations comme le maïs et d’autres produits vivriers. Le coton qui porte donc bien son nom d’«or blanc», fait, bon an mal an, le bonheur de plus de 300 000 exploitations agricoles familiales et constitue la principale source de revenue en milieu agricole. Mais, bien mieux, la Société burkinabè des fibres textiles, qui tient le lead en matière de commercialisation du coton, au Burkina Faso, a fini pas s’imposer comme un outil insoupçonné, et pourtant incontournable en matière de paix sociale dans un pays où cette denrée se raréfie, pour ne pas dire qu’elle devient dangereusement une espèce en voie de disparition.

La SOFITEX, à travers sa vocation première qui est l’achat du coton graine, le transport de celui-ci des champs de coton vers les usines pour son égrenage, la vente de la fibre de coton et des coproduits et l’approvisionnement des producteurs en intrants et matériel agricoles pour la production, est vite devenue un pilier de l’édifice paix sociale qui, ces derniers temps, vacille sur ses fondements. Non seulement le coton contribue à la modernisation des exploitations agricoles par la mécanisation, la disponibilité des intrants agricoles et la technicité des producteurs, mais il fait vivre, directement ou indirectement, plus de quatre millions de Burkinabè. Un produit magique qui mérite bien toutes les attentions que lui accorde la SOFITEX.

En tout cas, plus qu’une simple société en quête de la seule rentabilité financière, la SOFITEX qui emploie plus de six mille agents et met en contact ou en relation les différents acteurs concernés par ses activités, reste un facteur de cohésion sociale et de paix.  Et pour en emprunter à l’adage bien connu de tous, «un homme qui a faim n’est pas un homme libre», on peut dire, sans risque de se tromper, qu’un producteur qui n’a pas de coton, n’est pas un producteur heureux.

L’injection de l’importante masse monétaire issue des revenus coton, distribuée par la SOFITEX aux producteurs, permet des investissements socio-économiques dans les villages où ils apportent le développement source de paix et du bien-être social. En plus du mieux-être individuel des familles, de nombreux villages possèdent, aujourd’hui des infrastructures scolaires, de santé et autres bâtiments en matériaux définitifs, etc., grâce au coton. Le coton, véritable locomotive des cultures vivrières dans le bassin cotonnier à cause de l’accès aux engrais donnés par la SOFITEX, permet ainsi d’assurer des excédents céréaliers qui confortent la quiétude des populations et donc la paix sociale. De même, les zones de fortes productions cotonnières ont banni de leur répertoire des phénomènes comme l’exode rural et l’émigration des jeunes dont la plupart, malheureusement, meurt de nos jours dans le désert où la Méditerranée, devenus des cimetières à ciel ouvert.

Le regroupement à la base en Groupements de producteurs de Coton (GPC), pour pouvoir bénéficier du crédit intrants octroyé par la SOFITEX, a connu une structuration verticale en Union départementale, provinciale et nationale qui sont, de fait, des instances d’échange pour régler les problèmes de la communauté dans la conduite des activités cotonnières, toute chose qui constitue un gage de paix sociale durable. La paix et la cohésion sociales, c’est aussi l’organisation des travaux champêtres du coton qui nécessitent de la main d’œuvre aussi bien familiale qu’externe dans le cadre de l’entraide ou la main d’œuvre rémunérée, venant des hameaux voisins.

Sans oublier que la commercialisation du coton graine dans le GPC, notamment la pesée du coton et son chargement dans les véhicules, se mène dans un esprit de solidarité et d’entraide mutuelle. Last but not least, la mise en marche des usines d’égrenage de la SOFITEX à l’occasion de chaque campagne entraîne une importante affluence des populations riveraines qui mènent autour des usines, un certain nombre d’activités connexes. Le tout dans la paix et pour la paix.

Comme quoi, la SOFITEX, c’est, tout simplement, la paix nationale par le coton!

Par Wakat Séra