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Burkina: ReCMA-BF, l’antidote contre la contamination du maïs et ses sous-produits

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Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) a lancé, ce 29 juillet 2019 à Ouagadougou, le projet de réduction de la contamination du maïs et sous-produits à base de maïs par les Aflatoxines au Burkina Faso, Afrique de l’Ouest (ReCMA-BF). Ce projet est perçu comme l’antidote contre la contamination du maïs et ses sous-produits.

Le directeur du Cabinet a représenté le MCIA

D’un coût global de 465 224 100 de F CFA, financé par le Fonds pour l’application des normes de développement du commerce, du P4P/PAM, la Confédération paysanne du Faso (CPF) et l’Etat burkinabè, le projet de réduction de la contamination du maïs et sous-produits à base de maïs par les Aflatoxines au Burkina Faso, Afrique de l’Ouest (ReCMA-BF) est prévu pour durer de 2019 à 2022, soit trois ans.

Moussa Maiga a prononcé l’allocution à la place du représentant de la FAO

Durant cette période, le ReCMA-BF devra « contribuer à l’amélioration de la sécurité sanitaire, l’accès aux marchés locaux, régionaux et internationaux, accroitre les revenus des petits producteurs, protéger la santé des consommateurs à travers l’utilisation et la promotion des bonnes pratiques ».

Pour Marc Gansaoré de la CPF « ce projet est une vraie opportunité »

Porté dans son exécution par l’Unité nationale de mise en œuvre du Cadre intégré renforcé, sous la tutelle technique du ministère en charge du Commerce, le ReCMA-BF est une réaction, à en croire Moussa Maiga ayant prononcé l’allocution à la place du représentant de la FAO, suite au constat que « malgré le potentiel que représente la production du maïs pour le commerce et le développement du Burkina Faso, il s’avère que ce produit n’est pas toujours en conformité avec les prescriptions en matières de normes sanitaires et phytosanitaires ».

Marc Gansaoré, au nom de la CPF, a expliqué, allant dans le sens du bien-fondé du projet, que « la sécurité sanitaire des produits agricoles pose à la fois un problème de santé publique et un enjeu commercial », ajoutant que « ce projet est une vraie opportunité ».

Une vue des participants du ministère du Commerce

Le représentant du ministre en charge du Commerce, Joseph Zerbo, directeur de Cabinet dudit département avec amertume, mais avec aussi de l’espoir né du projet, a fait le constat que « des études diagnostiques menées par l’USAID et l’Institut international tropical (IITA) en 2012 sur la contamination du maïs produit au Burkina Faso par les Aflatoxines ont donné des taux qui oscillent entre 3,4 à 636 microgrammes par kilogramme pour l’Aflatoxine B1, la plus toxique et cancérigène et une moyenne de 67 microgrammes par kilogramme pour l’Aflatonxine totale ».

Il faut signaler que les Aflatoxines sont des toxines produites naturellement par certains champignons, principalement l’aspergillus flavus et l’aspergillus parasiticus.

Par Boureima DEMBELE