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Burkina: une quarantaine de personnes formées pour lutter contre les aléas climatiques en milieu agricole

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Une quarantaine de personnes, dont des membres de l’Organisation non gouvernementale (ONG), Voix de Femmes de la région du Centre du Burkina Faso et des journalistes, ont été formés, du lundi 20 mai au mardi 21 mai 2024, à Ouagadougou, en vue de lutter contre les aléas climatiques en milieu agricole. Durant les deux jours, les participants ont renforcé leurs capacités en matière de narrations, de collectes et de diffusions des récits climatiques.

Des membres de l’Organisation non gouvernementale (ONG), Voix de Femmes, venus des six communes de la région du Centre du Burkina Faso, Saaba, Koubri et Koomki-Ipalla, entre autres, ont suivi du lundi 20 au mardi 21 mai 2024, à la Maison des Femmes de Ouagadougou, une session de formation pour renforcer leurs compétences dans la lutte contre les aléas climatiques en milieu agricole.

Ces deux jours d’apprentissage a permis aux participants de s’imprégner des notions de changements du climat au niveau local notamment et d’acquérir des méthodes culturales afin de venir à bout des aléas liés à ses dérèglements. Aussi, ils ont acquis de connaissances pour savoir lister des préoccupations et des résolutions, sous formes de récits (témoignages, contes, histoires) dans l’idée de revendiquer «une justice climatique».   

«Cette formation a pour objectifs de donner, de renforcer les capacités des réseaux de défense des droits des populations vulnérables, notamment les femmes et les jeunes en matière de changement climatique. Comme vous le savez, Voix de Femmes met en œuvre un projet dénommé Militants africains pour la justice climatique. Ce projet est mis en œuvre dans les six communes rurales de la région du Centre», a introduit, déjà dans la première journée de formation, le Chargé de suivi supervision du projet et représentant de l’ONG Voix de Femmes, Marcel Kaboré. 

La présidente des réséaux des journalistes et commmunicateurs , Mme Elisabeth et le Chargé de suivi du projet, Marcel Kafando

Une session de renforcement de capacités dédiée aux ressortissants des 60 villages dans la région du Centre burkinabè où intervient l’ONG. Cela, de symphonie avec des journalistes dans l’intention de narrer, de collecter et de diffuser des récits forts sensibles sur les bouleversements climatiques que subissent, ces dernières décennies, le monde paysan dans leurs productions alimentaires.

«Chaque réseau dit donc qu’il a bien compris et que les exercices se poursuivront parce que des journalistes doivent se rendre dans les différentes localités pour élaborer des récits (contes, histoires) avec ses réseaux dans les différentes communes. Cela, pour pouvoir mieux les guider et les informer sur ce que c’est que la justice climatique, la résilience, et l’adaptation» sur les nouveaux paradigmes auxquels ils font désormais face, a ajouté, le responsable de l’ONG qui milite contre toute sorte de violences faite à la femme et à l’enfant.

Durant ces deux jours, en effet, les invités de la Maison de la Femme de la capitale burkinabè ont, entre autres, approfondi leur compréhension sur le «changement et la justice climatiques», des notions majeures qui ont rythmé ladite formation.

Si le changement climatique, renvoi, selon le spécialiste de l’environnement et formateur, le journaliste Franck Pougbila, «aux modifications à long terme des températures et des régimes météorologiques sur Terre», entre autres définitions, la justice climatique «lie les questions de droits de l’Homme et de justice sociale aux impacts et aux solutions» engendrées par le premier. Car, a-t-il poursuivi, cette dernière «cherche à ce que les actions et les politiques climatiques protègent les droits des populations marginalisées et s’assurent que les solutions climatiques sont justes et inclusives».

Parlant de définition de terminologies, Victorine Zongo, journaliste bilingue à Savane médias, y revenait très souvent, dans sa traduction en mooré du fait que la grande partie des apprenants parlaient ou comprenaient cette langue.

«Il y a effectivement des stratégies qu’il faut suivre et savoir ce que c’est que le changement climatique d’abord. Suite à cela, la formation, en grosso modo, demandait à ce qu’on puisse avoir des récits dans chaque localité (des genres de vécu) sur les effets néfastes des changements climatiques et comment les populations doivent s’y pendre. Comment accompagner les jeunes, les femmes et les filles au niveau de la justice climatique, car quoi qu’on dise, ces gens sont victimes», a laissé entendre, Mme Zongo. 

Photo de famille de la cérémonie

Des enseignements techniques et fort pédagogiques que les participants n’ont guère omis de saluer à leurs justes valeurs tout en laissant entendre leurs satisfactions. 

«Ce que j’ai appris pendant ces deux jours m’apportera des fruits parce que nous nous faisons du mal. Avec le changement climatique, nous voyons que, dans les communes, les gens ramassent les cailloux, le sable et que cela dégrade le sol. Les sachets plastiques sont jetés par-ci et par-là. Chose qui n’est pas bonne. Il y a les feux de brousse, la coupe incontrôlée des arbres et j’en passe. Vraiment, cette formation a été la bienvenue et je suis très contente», a affirmé la présidente du réseau de l’ONG Voix de femmes dans la commune de Tanguin-Dassouri, Mme Noëlie Tiendrébéogo.

«De ce que j’ai appris, je pense que de retour, je vais essayer de les partager avec d’autres personnes. On va faire des restitutions au niveau des autres membres (du réseau) pour que chacun puisse aussi changer sa façon de faire», s’est engagée, au bout des deux jours de formation, Mme Noëlie Tiendrébéogo.  Ne pouvant pas cacher ses sentiments de joie pour avoir pris part à une telle initiative, la doyenne des invités et conseillère en pratiques culturales a, pour conclure, traduit ses reconnaissances à l’égard de Voix des Femmes. 

Pour rappel, cette session de formation initiée par l’Organisation non gouvernementale pour le bien-être de la femme et de l’enfant rentre dans le cadre d’un consortium regroupant en son sein quatre à cinq autres entités. Chacun, en revanche, possède une zone spécifique d’intervention. À l’issue de la formation qui a regroupé les représentants des 60 réseaux des 60 villages de la région du Centre, une photo de famille a été prise en souvenir de l’évènement.     

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)