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Caravane «Nos voix pour la Paix»: la Cour du Naaba remercie ses partenaires pour le « bilan satisfaisant » du projet

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La Cour du Naaba, structure dirigée par la star de la musique burkinabè, Alif Naaba, a organisé, le jeudi 21 mars 2024, à Ouagadougou, une rupture collective de jeûne, pour remercier ses partenaires après le «bilan satisfaisant» de la caravane «Nos voix pour la Paix» qui, en deux mois et demi, a permis à plus de 50 artistes de sillonner huit grandes villes du pays pour prêcher l’unité, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Cette rupture collective de jeûne a également servi d’occasion pour la Cour du Naaba de procéder au lancement en avant-première de son film documentaire sur le projet «Nos voix pour la Paix» dont la diffusion a saisi en émotion toute la salle du Canal Olympia Ouaga 2000.

La Cour du Naaba à travers son fondateur, Alif Naaba de son vrai nom Noura Mohamed Kaboré, a organisé le jeudi 21 mars 2024, une rupture collective de jeûne, pour dire «barka» (merci en langue mooré) à ses partenaires et tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour faire de l’acte 1 de la caravane «Nos voix pour la Paix», un franc succès. «Merci à nos partenaires, notamment l’Union européenne qui nous a accompagné sur cette caravane», a dit Alif Naaba qui a expliqué que cette date se justifie par l’importance du mois de ramadan qui est un mois de partage.

Sur le bilan de la caravane, Alif Naaba, connu également sous le pseudonyme de «Prince aux pieds nus», le juge «extrêmement positif» parce que la musique a une fois de plus démontré qu’elle peut être un instrument important pour rassembler les fils et filles d’un pays et faire passer des messages importants de paix et de cohésion.

Une vue des artistes présents à la présentation du documentaire

Dans le documentaire diffusé en avant-première dans la salle, les différents acteurs culturels, coutumiers, administratifs, diplomatiques, les artistes, entre autres, ont unanimement apprécié l’originalité du projet porté par la Cour du Naaba. Ils ont tous souligné la nécessité de la poursuite d’une telle initiative qui accompagne les autorités politiques, religieuse et coutumière, dans leur quête permanente de l’unité des fils du Burkina Faso et du vivre-ensemble qui est mis à rude épreuve depuis l’avènement du terrorisme dans le pays.

«De manière directe sur les scènes, on a touché plus de 120 000 personnes. Nous avons pu toucher, avec notre communication, plus de 3 000 000 de personnes. Nous sommes allés à la rencontre des jeunes, dans chaque lieu, nous avons rencontré nos autorités coutumières avec qui nous avons beaucoup appris de nos traditions. Nous avons compris que la tradition avait besoin de nous pour pouvoir faire passer des messages toujours», a déclaré Alif Naaba qui a salué tous ceux qui se sont impliqués.

Alif Naaba tout sourire échangeant avec des invitées

A la question de savoir si le message de la paix voulu par la Cour du Naaba et ses partenaires est passé, Alif Naaba a répondu par l’affirmative. «Le message va continuer de passer. Vous savez que le résultat d’un changement, ce n’est pas dans l’immédiat. Nos populations souffrent énormément dans les différentes zones attaquées dans notre pays, mais aujourd’hui avec des messages d’espoir, les gens peuvent continuer à croire et quand nous sommes allés à la rencontre des populations, nous avons donc voulu ouvrir des espoirs pour ces populations-là qui sont souvent dans des situations difficiles», a-t-il souligné.

Il s’est réjoui, car la chanson «Sauvons la paix», du collectif «Nos voix pour la Paix» qu’il a dirigé, est une chanson qui se porte bien aujourd’hui. «Les gens aiment beaucoup et Sauvons la paix est très bien suivie sur YouTube. Nous sommes aujourd’hui à plus 80 000 vues et la chanson est beaucoup diffusée. De manière historique, les artistes se sont mis ensemble sans frontières pour parler de paix, de vivre-ensemble et c’est une force indéniable que la musique possède», a-t-il soutenu.

Une vue des invités dans la salle de Canal Olympia Ouaga 2000

«Nous espérons bien continuer parce que déjà le projet, il est lancé, la première phase a bien marché. C’est possible pour d’autres éditions de Nos voix pour la paix», a affirmé Alif Naaba qui dit toujours compter sur ses partenaires afin que la culture s’affirme davantage.

Le représentant de la délégation de l’Union européenne (UE), le chargé d’affaires de l’Union européenne au Burkina Faso, Karsten Mecklenburg, a félicité, Alif Naaba et sa structure, la Cour du Naaba, pour la réussite de la caravane. «L’UE est satisfaite. C’était un magnifique exercice, la tournée avec des artistes ayant une énorme qualité. Il y a aussi les activités autour des différents concerts», a apprécié le diplomate européen.

Un cadeau de la Cour du Naaba au diplomate européen

«On est fier d’avoir été dès le départ pour accompagner ce projet pas seulement avec notre soutien financier, mais d’avoir été aussi sur les routes dans certaines villes avec la caravane», a poursuivi Karsten Mecklenburg, soulignant l’importance des activités connexes dont les rencontres avec les autorités administratives, coutumières, les Forces de défense et de sécurité (FDS), les élèves et étudiants.

«C’est vraiment le message, le vecteur de la paix, le message du vivre-ensemble porté par la musique. C’est vraiment quelque chose en ces temps pour le Burkina Faso où il y a beaucoup de souffrances et de tensions, pour rappeler l’importance du vivre-ensemble. Et ça, pour nous de l’Union européenne, c’était important dès le départ», a-t-il salué.

Des artistes à la rupture collective de jeûne de la Cour du Naaba

Le diplomate européen a rassuré que s’il y a poursuite de «Nos voix pour la Paix», l’Ambassade verra dans la mesure du possible pour de nouveau être partenaire et accompagner «Alif Naaba et sa dynamique équipe» qui joue leur partition avec ce projet culturel novateur.   

Par Bernard BOUGOUM