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Ce que des Burkinabè attendent du capitaine Traoré qui prêtera serment ce vendredi

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Le nouveau président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré

Des Burkinabè interrogés par Wakat Séra ont souhaité le mardi 18 octobre 2022, que le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré qui prêtera serment ce vendredi, travaille rapidement à faire de la Russie, le premier partenaire du pays. Ils ont aussi demandé que le nouveau président de la transition travaille dans la continuité et à réaliser les idées de l’un de ses prédécesseurs, le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara, père de la Révolution burkinabè tué le 15 octobre 1987. 

Abdoul Rahim Konfé, commerçant à Kongoussi: «Qu’il soit un révolutionnaire vrai comme Thomas Sankara» 

Nous bénissons le nouveau président, le capitaine Ibrahim Traoré. Nous prions Dieu qu’Il protège et donne les capacités au président de sortir le pays du bourbier où il se trouve. Qu’il aille rapidement vers la Russie ! Qu’il soit un révolutionnaire vrai comme Thomas Sankara ! Que ce pouvoir soit vraiment un pouvoir militaire pour ramener un peu d’ordre dans le pays. Nous remercions et encourageons toutes les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de la zone de Kongoussi qui abattent un bon travail.

Inoussa Ouédraogo, membre du Mouvement Combat: «Il faut que le capitaine Ibrahim Traoré écoute le peuple»

A l’heure actuelle, il faut que les Burkinabè soient solidaires avec le président Ibrahim Traoré. Il faut qu’il écoute le peuple. Tout le monde sait ce que les gens veulent car ce n’est plus un secret. Le peuple veut qu’il revoie les accords avec la France. Il faut qu’il aille vers la Russie. Mais, nous ne disons pas qu’obligatoirement Wagner doit être présent ici avec ses hommes. Notre partenariat avec la Russie permettra au pays d’acquérir facilement et le plus rapidement du matériel militaire en quantité et en qualité. On doit compter sur nos propres forces mais encore qu’il faut avoir de l’armement nécessaire pour faire le combat.

Je pense que le président n’est pas obligé d’opprimer ou quoi que ce soit pour bien diriger ou ramener un quelconque ordre.  Il n’a qu’à dire seulement la vérité. Là, les populations même sauront que souvent, il veut que ça aille dans ce sens mais il n’a pas la capacité. J’insiste, il n’a qu’à être véridique envers le peuple. C’est le peuple qui va porter son combat. Mais, il n’y a pas de vérité, ça ne va pas marcher et il n’ira pas loin. A défaut d’être Thomas Sankara, il n’a qu’à travailler à lui ressembler.

Séni Sana, maçon: «Le capitaine Ibrahim Traoré doit dire la vérité au peuple»

Moi je souhaite que le président forme rapidement son Gouvernement pour commencer le combat. Il faut qu’on boute hors de notre territoire, les assaillants. Nous ne voulons que la paix. Il faut qu’il travaille à réconcilier les militaires et même les populations qui sont divisées. Qu’il mette fin aux pratiques de son entourage qui prennent l’argent du peuple pour créer des clubs de fans ou autres vuvuzelas qui seront à coup sûr ceux-là qui vont le précipiter dans sa chute.

Et pour cela, il faut dire la vérité au peuple. Qu’il ne soit pas d’un camp contre un autre. C’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous voulons qu’il suive la voie de Thomas Sankara qui disait la vérité au peuple. C’est le peuple qui sera sa force ou sa faiblesse. Donc à lui de savoir comment se comporter envers le peuple.

Un citoyen ayant requis l’anonymat: «Un Russe ne va pas venir mourir ici pour nous»

Actuellement, ce que le peuple burkinabè veut, c’est quelqu’un qui va travailler à sortir le pays de la souffrance. Je vois des gens qui l’appellent à faire comme Thomas Sankara, à bander les muscles. Mais, actuellement, on ne peut plus bander les muscles comme dans les années 80 car les choses ont évolué. Même si Thomas Sankara ressuscitait, il n’allait plus pouvoir faire comme avant. Avant, il limogeait les gens pour un rien mais maintenant cela n’est pas possible. Et, même après le règne de Thomas Sankara, l’Etat a corrigé des situations en payant d’énormes sommes pour des dommages et intérêts.

Le capitaine n’a qu’à prendre en compte les idées de Thomas Sankara mais travailler à ce que cela soit conforme avec la légalité. Parlant de la diplomatie du pays, je pense qu’à l’heure on doit avoir des partenaires très diversifiés. Mais le plus important, il faut qu’on compte sur nos propres forces. Un Russe ne va pas venir mourir ici pour nous.

Amado Sana, employé de commerce: «Il faut qu’il accélère les choses pour travailler à ramener la sécurité»

Je pense que le capitaine Ibrahim Traoré sait quel genre de président le peuple veut qu’il soit. Les populations connaissent maintenant qui est son ennemi. Nos grands parents n’ont pas pu détecter leur ennemi comme nous. Donc, il lui appartient en tant que président du Faso de jouer son rôle. Il faut qu’il accélère les choses pour travailler à ramener la sécurité, la quiétude dans le pays.

Notre gros problème, c’est la France. Les autorités ne peuvent pas en parler à l’aise comme nous mais on les encourage à rompre les mauvais accords avec la France pour le bonheur des populations. Nous appelons le capitaine Ibrahim Traoré à nous amener vite la Russie au Burkina sinon ça sera trop tard.

Par Bernard BOUGOUM