Accueil Dernière Actu Contraceptif masculin/vasectomie : une méthode « impensable »

Contraceptif masculin/vasectomie : une méthode « impensable »

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La vasectomie est une méthode contraceptive chirurgicale  non réversible pour hommes. Elle consiste en une « coupure des deux tubes qui transportent les spermatozoïdes que le sperme attend pour être fécond». Cela veut dire que de façon irréversible celui qui se fait vasectomiser devient stérile, de façon volontaire. Arrêt sur cette technique de planification familiale avec le directeur Assurance qualité de l’ONG Maries Stopes Burkina Faso, Dr Boubacar Sawadogo, que nous avons rencontré ce lundi 13 mars 2017.

Selon Dr Sawadogo, la Vasectomie, essentiellement pratiquée par Marie Stopes Burkina Faso, « leader en vasectomie ambulatoire », est une opération mineure qui consiste à couper et bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules.  Mais il précise qu’il ne faut pas confondre la vasectomie et la castration. La vasectomie n’implique ni l’ablation ni la destruction des testicules.  Il n’y a donc, en principe, explique le directeur Assurance qualité de Marie Stopes Burkina Faso, aucune modification de l’activité hormonale et du comportement sexuel.

Puisqu’il n’y a ni ablation, ni destruction des testicules, l’activité hormonale et le comportement sexuel ne sont en aucun cas modifiés, a-t-il précisé. L’érection et l’éjaculation restent possibles, cette dernière ne contenant juste plus de spermatozoïdes, foi du spécialiste. Et d’ajouter que la vasectomie n’affecte en rien la production d’hormones masculines et l’opération n’influence en aucun cas la libido et les activités sexuelles. Il prévient cependant que la vasectomie n’est donc indiquée que si vous désirez une contraception définitive.

Les premiers cas de vasectomie datent de 2011 au Burkina Faso. Et depuis, ce sont environ 22 personnes qui ont été vasectomisées dont 4 depuis janvier 2017, nous a confié le directeur Assurance qualité de l’ONG Maries Stopes Burkina Faso, Dr Boubacar Sawadogo.

Il a affirmé que les équipes mobiles de Marie Stopes Burkina Faso font la vasectomie dans les CSPS à un coût global de 300 FCFA  prenant en compte les médicaments… Dans les 5 cliniques de l’ONG au Burkina Faso, elle est pratiquée à 2000FCFA.

Pour lui, c’est « une opportunité pour les hommes de participer à la gestion de leur famille et à la gestion de la population ».

Dr Sawadogo a fait savoir que les résistances face à cette méthode sont à mettre au compte du manque d’information, parce que certains pensent que la vasectomie rend impuissant. Il est formel :  « Cela n’est pas vrai ». « Le plaisir sexuel après la vasectomie reste le même, la quantité de sperme reste le même qu’avant, à la seule différence que le sperme d’un homme vasectomisé n’est pas fécond.  L’homme ne perd pas sa virilité, ni sa puissance, tout est conservé en réalité, tout est conservé au fait », a-t-il martelé.

Ce chemin de non-retour est expliqué aux candidats à cette planification familiale. Le profil de la personne est analysé et ce n’est qu’après réflexion en connaissance « des inconvénients et des avantages » que la vasectomie est pratiquée et à ce jour, il assure n’avoir pas reçu de regret ou de plainte.

Mariam KANDO