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Espace UEMOA-Guinée: réflexion sur la sauvegarde des archives audiovisuelles

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Les régulateurs de la communication de l’espace UEMOA et de la Guinée sont réunis en atelier, le mercredi 20 octobre 2021, à Ouagadougou, pour réfléchir sur la sauvegarde des archives audiovisuelles, qui se trouve être pour eux un préoccupant.

Ce sont au total dix régulateurs, dix présidents d’institutions mais également des représentants de l’Afrique du Centre et du Maroc, selon le vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC) au Burkina Faso, Abdoulazize Bamogo, qui sont présents à Ouagadougou, dans le cadre du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) et de cet atelier qui vise à échanger sur le thème: «Sauvegarde des archives audiovisuelles dans les pays de l’UEMOA et en Guinée».

Le vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC) au Burkina Faso, Abdoulazize Bamogo

«Dans le cadre de la plateforme des régulateurs de l’UEMOA, le Burkina Faso se fait l’honneur d’accueillir à chaque édition du Fespaco les homologues de la sous-région pour échanger sur un thème donné», a rappelé, M. Bamogo qui représente à cette rencontre le président du CSC, Mathias Tankoano.

Il a remercié Babacar Diagne, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal qui est la cheville ouvrière de la présente rencontre et qui a facilité les choses pour le CSC du Burkina qui est le pays hôte.

Babacar Diagne, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) du Sénégal

M. Diagne est par ailleurs président en exercice de la plateforme des régulateurs de l’UEMOA. Il a présidé l’ouverture du présent atelier. Il a fait savoir que «dans la plupart des pays (de l’espace et en Guinée), l’état des archives audiovisuelles est lamentable».

«Très souvent quand nous avons des événements importants, nous somme obligés d’aller à l’INA (Institut national de l’audiovisuel en France) parce que là-bas toutes nos images sont très bien conservées. En France l’ensemble des télévisions qui ont des archives, les ont mis à la disposition de l’INA, ce qui fait qu’au bout de trois ou quatre ans, c’est gratuit mais après il y a un paiement. Et au bout de cinq-six ans, le paiement devient extrêmement cher. L’ensemble des télévisions de France peuvent aller puiser à l’INA moyennant un certain prix. Mais pour nous Africains, quand nous allons vers l’INA c’est extrêmement cher», a déclaré le président de la plateforme des régulateurs de l’UEMOA.

Des participants

Selon M. Diagne, l’archivage est un métier et déplore le fait que les télévisions de l’espace UEMOA font en même temps de l’archivage, de la diffusion, des programmes. «Voilà pourquoi dans nos différentes télévisions, les archives sont très mal entretenues», a-t-il dit soutenant que «ce qu’il faut aujourd’hui, c’est de procéder rapidement à une restauration des archives, des mémoires collectives».

Photo de famille

«Je crois qu’il y a un nouveau départ à avoir maintenant avec la TNT. Il faut d’abord, honnêtement, faire le travail qu’il faut pour restaurer la mémoire collective. C’est très important», a conclu Babacar Diagne.  

Au cours de l’atelier, les participants auront droit à une communication sur «la gouvernance de la Communication audiovisuelle dans l’espace UEMOA: réalités et perspectives». Ils échangeront également sur les thèmes: «Difficultés rencontrées par les éditeurs de services audiovisuels dans la constitution et la conservation des archives audiovisuelles», «Conservation des archives audiovisuelles: rôles et responsabilités des acteurs» et «Archives audiovisuelles et préservation des identités culturelles nationales».

Par Daouda ZONGO