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Examens à l’Université de l’Unité Africaine: les consignes et les règles de conduite, gages de réussite

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Une vue des étudiants composant dans une salle

Les étudiants de 1ère, 2e et 3e année de Licence de l’Université de l’Unité Africaine (UUA), ex-Institut Africain de Management (IAM), ont entamé, ce lundi 6 février 2023, une semaine d’examen, pour le compte du premier semestre de l’année académique. Les responsables de cette prestigieuse université privée burkinabè, ont insisté à l’endroit des «1 200 étudiants» qui prennent part à ces évaluations, le respect des consignes disciplinaires et la maîtrise de soi, pour une bonne session de compositions. «Les consignes disciplinaires sont le fondement de l’organisation de ces évaluations. Toute la crédibilité des évaluations repose sur le respect des règles qui ont été définies», a déclaré le directeur général de l’UUA, Alioune Benga.

Dès 7H00 à notre arrivée, les étudiants de 1ère, 2e et 3e année de Licence de l’Université de l’Unité Africaine (UUA), en solo, binômes ou en groupes, habillés aux couleurs vert, blanc et jaune de l’école, prenaient d’assaut l’établissement situé à la Zone d’activités diverses (ZAD), au Centre-Sud de Ouagadougou. Dans la cours de l’université, certains étudiants qui étaient déjà sur place procédaient aux dernières révisions avant le début des compositions proprement dites.

Des étudiants de l’UUA se lavant les mains selon les consignes d’hygiène avant d’accéder à l’école

A partir de 7H45 minutes, les centaines d’étudiants disposés dans plusieurs dizaines de rangs, ont procédé à l’exécution de l’hymne national et celui de l’université panafricaine avant d’entrer dans leurs salles de compositions. Cette séquence a été suivie par les conseils d’usage que leur ont formulé le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Université de l’Unité Africaine (UUA), le Dr Amed Moussa Diallo et le directeur général, Alioune Benga, sous l’écoute attentionnée des superviseurs et autres surveillants qui tenaient les feuilles de compositions en mains.

Le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’UUA, Dr Amed Moussa Diallo, prodiguant des conseils aux étudiants

«Vous savez qu’aujourd’hui on est au 6 février marquant le top départ de l’examen du premier semestre. Qui n’a pas été mis au courant de l’examen ? (Silence…) Comme il n’y a pas de main levée, cela rassure que vous êtes tous au courant de l’évaluation et que vous y êtes préparés», s’est adressé le PCA à ses étudiants à qui il a souhaité un très bon examen. «Qu’à la fin, tous les étudiants aient la moyenne ! Je vous fais confiance, vous avez été réguliers et vous pouvez le faire», a-t-il lancé, souhaitant aussi que les prétendants aux diplômes soient «sereins» afin que la composition se passe sans précipitation.

A ce sujet, il a signifié aux étudiants de ne pas passer leur examen dans la précipitation pour rater des chances. «Il faut être persévérants et se donner toutes les chances de réussir. Il faut suivre aussi scrupuleusement les consignes des superviseurs parce que cela est important. Quand on vous demande de déposer les sacs, de ne pas tenir des téléphones ainsi de suite, il faut suivre les consignes», a martelé Amed Moussa Diallo.

Le directeur général de l’Université de l’Union Africaine, Alioune Benga

Le directeur général de l’UUA, l’ex-IAM, Alioune Benga, lui a été plus clair et plus ferme avec les apprenants sur les consignes disciplinaires. «7H30 mn les portes d’entrée de l’école seront fermées. Et de grâce que personne ne vienne dire que ma moto était crevée ou quoi que ce soit. A partir de 7H45 mn vous devez être en salle de composition», a-t-il prévenu, notant que ce sont des consignes fermes à suivre.

«Je dis bien, à 7H30 mn celui qui n’est pas là, mieux vaut qu’il retourne chez lui. A 7H45 mn les surveillants vont fermer les portes et si vous n’êtes pas là, c’est tant pis car on ne va plus revenir sur ces décisions-là. C’est une semaine d’examen, alors faites le sacrifice pour que ça se passe bien pour vous», a-t-il formulé à l’endroit des étudiants qui l’écoutaient religieusement.

Pour ces examens du premier semestre qui vont se dérouler du 6 au 12 février 2023, l’école privée panafricaine de renom enregistre «1 200 étudiants» qui doivent être évalués. Comme matières à aborder, les étudiants des 1ère et 2e années aborderont les troncs communs et au niveau de la troisième année, ce seront des matières de spécialités pour cette première journée. Selon M. Benga, la condition particulière sur laquelle l’établissement se base, c’est la rigueur dans la surveillance des examens.

Une vue aérienne des étudiants de l’UUA

«Nous mettons en place tout un dispositif de suivi et contrôle, soutenu même par des caméras de surveillance pour veiller à la régularité mais surtout au respect des règles définies», a-t-il fait savoir, expliquant que l’année académique est divisée en deux semestres. «En février on fait les examens du premier semestre et en juin ceux du deuxième semestre. C’est le cumul des deux sessions qui va déterminer l’admissibilité de l’étudiant pour passer en classe supérieure», a-t-il précisé.

Pour le directeur général de l’ex-IAM, l’école met l’accent sur les consignes disciplinaires parce qu’elles sont le fondement de l’organisation des évaluations. «Toute la crédibilité des évaluations repose sur le respect des règles qui ont été définies. Nous le faisons d’habitude et avant les examens nous rappelons aux étudiants les règlements à travers une plateforme, à travers des affichages dans les classes», a-t-il soutenu.

Des étudiants en salle de composition attendant le top départ des épreuves

«Avant le début des épreuves, la communication s’intensifie puisque les surveillants avec l’appui des membres de l’Administration prennent le soin de revenir sur les points les plus importants pour que chacun sache à quoi s’en tenir», a-t-il poursuivi, indiquant que selon la gravité de la faute commise par un étudiant, «la sanction peut aller de l’avertissement, du blâme jusqu’à l’exclusion qu’un conseil de discipline apprécie pour déterminer la sanction appropriée».

Quel comportement doit avoir un étudiant pour réussir son examen ? A cette question, M. Benga dans sa peau d’enseignant et de formateur, a répondu que pour réussir, il y a d’abord le travail et au-delà du travail, il y a aussi les comportements, les respects des règles et valeurs qui régissent l’institution. «J’ai l’habitude de dire, la formation, c’est principalement deux composantes. Il y a les aptitudes que je résume en termes de compétences, connaissances et savoir-faire et les attitudes que je résume en termes de comportement, savoir-être et savoir-vivre. Donc, ce sont ces deux combinés qui permettront à l’étudiant d’avoir de l’altitude, c’est-à-dire de l’élévation qui correspond pour moi à la réussite», a développé le directeur général de l’UUA.

Camila Compaoré, étudiante en deuxième année de Bachelor in Business Administration (BBA)

Camila Compaoré est étudiante en deuxième année de Bachelor in Business Administration (BBA). Elle est par ailleurs la déléguée générale de UUA. Elle dit être «prête» pour l’examen. «J’appréhende l’examen avec sérénité. Je peux dire que je suis habituée, donc je me dis que ça va aller. Si on reste calme et abordé les épreuves avec confiance, ça va aller», a avancé Camila Compaoré qui pense qu’«il faut respecter les consignes disciplinaires afin que tout se passe bien». Elle a dit aborder ce matin, des matières comme la revue de revue presse et gestion économique.

Guésbéogo Amadou Ouédraogo, deuxième année de Finance comptabilité, affirme qu’il est à « 100% prêt » pour aborder l’examen. «On a eu assez de temps pour se préparer et je pense que c’est déjà nécessaire», a souligné M. Ouédraogo. Cet apprenant dit être un peu stressé mais rassure que c’est naturel. «On essaie de garder le sang-froid parce que tout ce qui va venir, ce sont des enseignements que nous avons reçus et qui se trouvent dans nos manuels scolaires», appuie-t-il.

Guésbéogo Amadou Ouédraogo, deuxième année de Finance comptabilité

«Les consignes, c’est à respecter, il y a des règles qu’il faut suivre pour ne pas être sanctionné. Cela même participe à notre formation en tant qu’être humain et durant toute notre vie ça va nous suivre. Donc, je pense que c’est mieux d’avoir un bon comportement, surtout assimilé la ponctualité», a analysé Guésbéogo Amadou Ouédraogo qui dit aimer la manière dont l’ex-IAM organise ses examens. «Tout se passe bien. J’aime surtout la manière dont cette école reçoit les étudiants. C’est une considération qui met l’apprenant en confiance dès son arrivée et cela est à saluer», a-t-il relevé, notant que lui et ceux de sa promotion commencent ce lundi avec les matières de Technique d’expression et orale.

D’autres étudiants n’ayant pas fourni l’effort comme Camila et Amadou pour être ponctuels se sont vus recalés à la porte d’entrée de l’université conformément aux fermes consignes de l’école privée de référence qui ne lésine pas sur ce qui peut entacher sa crédibilité ou écorner son image de marque dont elle a mis une quinzaine d’année à en fabriquer.

Par Bernard BOUGOUM