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Gestion du COVID-19 au Burkina: le parti de Diabré exige la démission de la ministre de la Santé

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L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), parti du leader de l’opposition burkinabè Zéphirin Diabré, deuxième force politique du pays, a exigé, ce jeudi 30 avril 2020, face à la presse à Ouagadougou, la démission du ministre de la Santé, Claudine Lougué, pour des manquements liés à la gestion de la lutte contre le COVID-19.

« Madame la ministre de la Santé, tout comme ses collègues et collaborateurs ayant manipulé les faits dans l’affaire Rose Marie Compaoré Konditamdé (députée décédée), n’ont plus aucune légitimité pour traiter des questions de santé des Burkinabè », ont estimé les responsables du parti de lion.

Elle est accusée d’avoir menti devant la représentation nationale, pour ce qui est des causes du décès de la députée Rose Compaoré.

Selon les informations officielles, Mme Compaoré serait morte du Coronavirus, et madame la ministre de la Santé a affirmé, entre autres, qu’une équipe de son ministère avait rencontré la famille de la défunte, et que la maison de la défunte avait été désinfectée.

« Les informations communiquées par Madame la ministre de la Santé à la représentation nationale ont révélé un certain nombre de mensonges obligeant la famille à apporter un démenti clair », a rappelé le parti de Diabré.

Par la suite la ministre Claudine Lougué dira qu’on l’a fait mentir devant les députés. Ces mensonges sont soldés par la révocation du coordonnateur du plan de riposte contre le Coronavirus, Martial Ouédraogo, à la suite du Conseil des ministres du mercredi 29 avril 2020.

En plus du départ de Mme Lougué du gouvernement, l’UPC exige « un pardon officiel du gouvernement à la représentation nationale et à tout le peuple burkinabè », a déclaré Adama Sosso, 2ème Vice-Président de la deuxième force politique du Burkina, chargé des questions politiques.

« En outre, l’UPC demande au président de l’Assemblée nationale (Bala Sakandé) de tirer toutes les conséquences du fait que le gouvernement ait menti à la représentation nationale et, partant, au peuple burkinabè tout entier. Il s’agit là d’un acte très grave », a poursuivi M. Sosso. Pour lui « tout autre posture de l’Assemblée nationale constituera un précédent très grave pour l’avenir de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso ».

Selon l’UPC, dans la gestion de la pandémie du Coronavirus, le gouvernement burkinabè « a plusieurs fois menti au peuple concernant cette crise sanitaire ».

« Malgré la cacophonie entretenue au sommet de l’Etat, l’UPC encourage les Burkinabè à respecter les gestes-barrières et les mesures d’hygiène contre le Coronavirus. La maladie existe réellement dans notre pays. C’est ensemble, dans la discipline, que nous allons la bouter hors du Burkina », a fait savoir Adama Sosso.

Par Daouda ZONGO