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Italie: un jeune guinéen se donne la mort près de Rome

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Un jeune guinéen s’est donné la mort, le dimanche 4 février 2024, par pendaison en Ponte Galeria, une zone située près de Rome en Italie.

Il s’appelait Ousmane Sylla. Un ressortissant guinéen de 22 ans. Il a été retrouvé pendu, le dimanche 4 février 2024, dans le centre de séjour pour étrangers (CPR), lieu de rétention pour migrants en Ponte Galeria, une localité située au sud-ouest de Rome en Italie.

«Je n’en peux plus, je veux rentrer chez moi. L’Afrique me manque, et ma mère aussi. Si je meurs, j’aimerais qu’on renvoie mon corps en Afrique. Paix à mon âme, que je repose en paix», avait écrit, en français et sur le mur de sa cellule, le désormais suicidé,  Ousmane Sylla.

Un drame qui a provoqué une nouvelle polémique en Italie sur les centres de rétention; car selon une source de l’Agence France Presse (AFP), le parquet italien a, en effet, ouvert une enquête pour «incitation au suicide» puis a ordonné une autopsie.

Le jeune Ousmane Sylla était un demandeur d’asile et séjournait depuis plusieurs mois dans le centre de séjour pour étrangers (CPR). Certaines de ces structures de rétention italiennes sont, depuis quelque temps, sous le feu des critiques d’Organisation non gouvernementale (ONG), selon une source judiciaire et citée par l’AFP.

«Il n’est pas nécessaire d’attendre des enquêtes pour dire que des endroits comme Ponte Galeria sont totalement inhumains, il n’est pas nécessaire d’attendre la mort d’un jeune garçon pour dire qu’il faut fermer ces lieux», s’en était indigné l’eurodéputé et secrétaire général du parti italien de centre-gauche +Europa, Riccardo Magi. Ce dernier avait effectué une visite dans ledit centre quelques heures après le drame.

La mort tragique du jeune migrant guinéen a, en effet, provoqué la colère des autres personnes en rétention dans le centre de séjour pour étrangers (CPR) de Ponte Galeria. Les détenus provisoires y ont mis le feu à des matelas et ont jeté des objets sur les forces de l’ordre.

Un face-à-face qui a duré toute la journée qui, à l’issue, a conduit des arrestations de 14 personnes dont des Sénégalaises, des Nigérianes, des Gambiennes, des Tunisiennes, des Marocaines, des Cubaines, ainsi que des Chiliennes, selon un communiqué des carabiniers.

Pour rappel, depuis des années déjà, des responsables politiques de l’opposition italienne réclament la fermeture de ces structures. Des appels que le gouvernement de la Première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni, ne semble, pour le moment, pas entendre.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)