Accueil A la une La mort qui guette les Burkinabè à chaque coin de rue

La mort qui guette les Burkinabè à chaque coin de rue

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Des armes automatiques de plus en plus utilisées par les braqueurs (Ph. d'illustration)

Un enfant tué par des ressortissants d’un pays étranger, sans doute pour l’accomplissement d’un de ces rituels qui feraient gagner, «diaboliquement», beaucoup d’argent. Une pauvre maman, alors qu’elle allait chercher son enfant à l’école, tuée par une balle perdue sortie des armes des braqueurs d’une boutique de Mobile Money. Et tout récemment, soit rien que ce lundi, deux agents d’une grande société de transport de fonds de la place, alors qu’ils assuraient la collecte de routine chez des «petits remettants», ont été abattus de sang-froid, par des individus munis de Kalachnikovs. A cause de 27 millions de FCFA, selon une déclaration du procureur du Faso. Trois exemples d’une série macabre qui, malheureusement ne fait que s’allonger, depuis quelques temps, au Burkina Faso.

Que se passe-t-il au Pays des hommes intègres? Une interrogation partagée, dans tous les espaces de débat autour du thé communément appelés grins, les lieux de travail et les chaumières du Burkina. Les populations ne savent plus quel saint, ou quel prophète, encore moins, quel ancêtre protecteur invoquer, face au danger permanent de se retrouver face à des agresseurs pour qui la vie humaine n’a plus la moindre valeur. Pour le dieu argent, pour une moto à la mode, pour une voiture ou même dans une simple sacoche, parfois vide, accrochée à un guidon, quelqu’un peut courir le risque de se faire tuer. Et les braquages s’enfilent aux crimes rituels, pour endeuiller des familles innocentes et semer la psychose dans un pays qui, déjà, fait courageusement face aux attaques terroristes. Le terrorisme, un autre fléau que les Forces de défenses et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) du Burkina, combattent avec succès, selon la vision du pouvoir de transition dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré.

Malheureusement, alors qu’elles ne se vendent pas au marché, les armes, parfois lourdes, circulent de plus en plus et sont aux mains de personnes aux desseins les plus noirs, des objectifs convergeant tous vers la recherche de l’argent facile. Il urge que les autorités de notre pays appliquent à cette gangrène meurtrière, la stratégie victorieuse contre les terroristes, afin de ramener la quiétude au sein de populations désemparées. En tout cas, les Burkinabè ont hâte de retrouver la quiétude d’antan, qui leur permettait de vaquer tranquillement à leurs activités, qu’elles soient diurnes ou nocturnes. Et cette paix d’ensemble, réclamée par tous et que promettent d’assurer les dirigeants de la transition, passe aussi par la lutte contre ces bandits armés qui empêchent les Burkinabè de…vivre!

Par Wakat Séra