Accueil A la une Le Burkinabè Arouna Nikiéma, sous-traitant favori de la Minusca (Africa Intelligence)

Le Burkinabè Arouna Nikiéma, sous-traitant favori de la Minusca (Africa Intelligence)

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Le président de ISAF, Arouna Nikiéma, a formulé des remerciements au Conseil national du patronat burkinabè, au Club des Hommes d’Affaires franco-burkinabè, ISAF Côte d’Ivoire…

En obtenant le renouvellement de son contrat de protection des infrastructures de la mission des Nations unies (Minusca), Croisement SA, filiale de la holding BBS de l’homme d’affaire burkinabè Arouna Nikiéma, confirme son influence en Afrique centrale. Le groupe est déjà très actif en Afrique de l’Ouest.

Les Nations unies ont renouvelé fin juillet leur confiance à la société de sécurité privée centrafricaine Croisement SA qui va continuer à assurer des missions de gardiennage non armé au profit de la Minusca. La firme va ainsi empocher sur deux ans plus de 7 millions de dollars pour surveiller l’ensemble des sites de la mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique, dans le cadre d’une reconduction du contrat signé en 2017.

Fondé en 2015, Croisement – qui assure également la sécurité de TotalEnergie en RCA- est dirigé par Christian Perrière, un ex-officier français, mais son conseil d’administration est surtout présidé par Arouna Nikiéma, ancien juriste d’affaires qui a fondé à Ouagadougou en 1996 la Brigade burkinabè de surveillance (BBS). Constituée en holding, BBS se concentre sur la sécurité privée, mais également le convoyage de fonds et la sûreté, à travers sa filiale centrafricaine Croisement et ses entités burkinabè BBS First Security, Burval et Bureau Suretas.

Pour faire fructifier ses activités dans plusieurs pays du continent – Burkina, Mali, Guinée, Côte d’Ivoire, Togo -, Arouna Nikiéma s’appuie sur ses influents réseaux qui reposent notamment sur ses fonctions de président de la Confédération africaine des activités privées de sécurité (CAAPS). En 2012, il a par ailleurs créé l’Académie de sécurité professionnelle (ASP) destinée à nationaliser la formation des vigiles burkinabè employés par les centaines de sociétés privées ayant rapidement essaimé au cours de la dernière décennie. Enfin, l’homme d’affaires s’est également investi dans des opérations philanthropiques gérées par la Fondation Nikiéma Arouna (FNA) pour les secteurs de l’éducation et de la santé au Burkina Faso.

Source : Africa Intelligence