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Mali: relaxé par la justice, l’activiste Ras Bath reste tout de même en prison

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L'activiste Ras Bath (ph. Franceinfo)

Le Tribunal de la commune VI de Bamako a rendu, ce mardi 11 juillet 2023, son verdict du procès dans lequel l’activiste Ras Bath, Youssouf Bathily de son vrai nom, était poursuivi pour ses propos tenus sur la mort de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Même si l’animateur radio gagne en justice, selon le verdict prononcé, il reste tout de même en prison, parce que poursuivi pour d’autres faits dans la même affaire.

En détention préventive depuis le 13 mars dernier, Youssouf Bathily dit Ras Bath est toujours en prison. Pourtant, selon le verdict du Tribunal de la commune VI de Bamako rendu ce mardi 11 juillet 2023, le leader du Collectif pour le Développement de la République (CDR) a été déclaré non coupable des faits de «simulation d’infraction» pour lesquels il était principalement poursuivi dans cette affaire.

Le célèbre animateur radio très critique vis-à-vis du Gouvernement de Transition doit encore être jugé pour «association de malfaiteurs», «atteinte au crédit de l’État» et «crime à caractère raciste et religieux», dans la même affaire. Ce qui explique sa détention toujours en prison. Pour cette seconde procédure, l’instruction est toujours en cours, mais aucune date n’a été fixée pour le procès, selon nos confrères de RFI.

Ras Bath est poursuivi pour ses propos tenus sur la mort de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Le journaliste militant avait notamment déclaré que l’ancien chef du Gouvernement avait été «assassiné» en détention.

Dans ses réquisitions formulées le 13 juin dernier, le procureur avait demandé la condamnation du leader du CDR à trois ans de prison ferme. Selon certaines sources, le ministère public a fait appel de la décision du Tribunal rendue ce mardi 11 juillet.

Toujours dans le cadre de cette affaire, nos confrères de Jeune Afrique indiquent que l’activiste Ras Bath avait contre-attaqué en portant plainte contre le procureur qui l’a mis en prison. Il reproche à Idrissa Hamidou Touré les faits de «forfaiture, arrestation illégale [et] séquestration».

Par Wakat Séra