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Niger: les auteurs du coup d’Etat dénoncent les accords militaires avec la France

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La junte militaire qui a annoncé avoir pris le pouvoir au Niger

Les auteurs du coup d’Etat du 26 juillet 2023 au Niger, ont dénoncé, le jeudi 3 août 2023, les accords militaires avec la France, en réponse à ce qu’ils appellent une «attitude désinvolte et à la réaction» de ce pays européen «relativement à la situation interne qui prévaut» sur leur territoire.

«Face à l’attitude désinvolte et à la réaction de la France relativement à la situation interne qui prévaut dans notre pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet État», a fait savoir le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Les accords indexés sont celui «du 19 février 1977 sur la coopération militaire technique, conformément à son article 12 et au préavis de 3 mois»; celui «du 25 mai 2013 relatif au régime juridique de l’intervention des militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel, conformément à son point 7 et au préavis d’un mois»; «l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel, conformément à son article 13 et au préavis de 6 mois; l’arrangement technique du 2 janvier 2015 relatif au stationnement et aux activités du détachement Interarmées français sur les territoires de la République du Niger, conformément à son article 13 et au préavis de 30 jours».

Il s’agit également du «protocole additionnel du 28 avril 2020 à l’accord du 25 mars 2013 relatif au régime juridique de l’intervention militaire française au Niger pour la sécurité au Sahel et à l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel, déterminant le statut du détachement non français de la force, conformément à son article 4 et au préavis de 90 jours».

Selon le colonel-major Amadou Abdramane qui a lu la décision, «Une correspondance diplomatique sera adressée à cet effet».

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a également décidé de mettre «fin aux fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la république du Niger en France, au Nigéria, aux Etats unis et au Togo», tout en mettant en garde la CEDEAO contre toute agression contre le Niger.

«Toute agression ou tentative d’agression contre l’État du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres, à l’exception des pays amis suspendus», ont laissé entendre les auteurs du putsch réunis au sein du CNSP.

Par Wakat Séra