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Ouagadougou: des stations refusent du carburant à des clients

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Des chercheurs de carburant attendant dans une station

Des stations-services à Ouagadougou ont catégoriquement refusé le carburant aux clients qui venaient avec des bidons (peu importe la capacité) ou autres contenants, a constaté une équipe de Wakat Séra, dans la matinée du jeudi 29 décembre 2022, dans un quartier de la capitale burkinabè. La règle d’or c’était «tu viens te servir avec ta moto, ton véhicule ou tu n’auras rien».

La panne sèche observée depuis trois jours dans la capitale burkinabè a conduit certains pompistes à changer leurs habitudes de vente. Au quartier Yagma, arrondissement n°9 de la ville de Ouagadougou, la pénurie d’essence est bien réelle, en témoignent les nombreuses stations à court de carburant.

Dans cette zone, une seule station avait de l’essence dans la matinée du jeudi 29 décembre 2022. Les pompistes ont confié avoir été servis la veille, mercredi 28 décembre. C’est donc sans surprise qu’elle a été prise d’assaut par les chercheurs de carburants. Depuis environ 7h, des clients étaient déjà alignés, formant une longue file, chacun attendant son tour d’être servi, dans une atmosphère parfois tendue.

Mais des clients, venus avec des bidons (1,5l, 2l voire 5l), se sont vu refuser le carburant au niveau de cette station. Ces clients désabusés ont tenté de raisonner les pompistes qui ne l’entendaient pas de cette oreille. «Nous avons reçu des instructions claires. Même un demi-litre, on ne met pas dans un bidon», répondaient-ils aux clients venus sans leurs engins. Ces derniers repartaient ainsi dépités, sans carburant.

Ce lieu ne désemplissait pas pour autant et les motocyclistes et quelques véhicules continuaient de venir pour s’approvisionner. Autour de 9h, les gérants ont fait signe à la longue file qu’il n’y avait plus de carburant. Le stock qui a été reçu hier mercredi était déjà épuisé.

Interrogés sur quand ils seront à nouveau ravitaillés, ces pompistes se montraient sceptiques, rétorquant «n’avoir aucune idée» à propos.

Par Siaka CISSE