Accueil A la une Ouagadougou et Bobo Dioulasso: villes de l’anarchie?

Ouagadougou et Bobo Dioulasso: villes de l’anarchie?

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Dans une rue de Ouagadougou (Ph. d'illustration)

«Je suis de plus en plus impressionné par l’occupation anarchique de la ville de Ouaga par les commerces. On ne peut même pas circuler. Ouaga est devenue un far west. C’est aussi un souci sécuritaire et de salubrité publique». C’est le cri de détresse d’un lecteur qui nous a demandé dans la foulée si nous ne pouvons pas «interpeller la conscience publique» par le biais de notre journal. L’occasion faisant le larron, nous associons à cette interpellation, celle de plusieurs autres habitants de la deuxième ville du Burkina Faso, Bobo Dioulasso. Poubelles à ciel ouvert, trottoirs et mêmes rues encombrées d’étals de commerçants de toutes sortes, assaut de vendeurs ambulants et de mendiants, etc. Ce sont les caractéristiques premières des rues de Ouaga et de Bobo où les voitures et les cyclomoteurs et cycles sont souvent contraints de négocier le passage. Et malheur à l’un de ces conducteurs, qui, en se frayant son chemin, renverse ou cogne les «rois de la rue». Au mieux des cas, il s’en tire avec son «yamôgô déni» (bâtard) à Bobo, ou un cinglant «fo ya yalmla» (tu es fou non) à Ouagadougou. Des grossièretés que le bon sens et les âmes sensibles ne supporteraient pas dans un journal qui se respecte, complètent bien entendu le répertoire d’injures et autres, selon l’inspiration ou l’humeur exécrable de la soi-disante victime qui est en réalité le fautif, car ayant confondu allègrement et impunément, voie publique et «yaar» (marché). Tout ce bric-à-brac humain se conjugue souvent avec l’insalubrité chronique de certaines rues aux égouts encombrés d’ordures et d’eaux nauséabondes. Il est temps que les populations, intègrent la discipline dans leurs comportements au quotidien, la vie en société étant régie par des règles dont la transgression est punie par la loi. Où donc est passée la loi? Un autre débat!

En tout cas, pour notre propre mieux-être, changeons un jour!

Par Wakat Séra