Accueil Société Ouagadougou: l’association Badeya vole au secours des déplacés internes à Wapassi

Ouagadougou: l’association Badeya vole au secours des déplacés internes à Wapassi

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La présidente de l'association Badeya remettant symboliquement des vivres à des Personnes déplacées internes

L’association Badeya a remis des vivres et des vêtements à des dizaines de Personnes déplacées internes (PDI) de Wapassi (sortie Sud de Ouagadougou), au cours d’une cérémonie marquant la fin d’une série d’activités que le regroupement a mené en marge de la Journée internationale de la femme.

L’association Badeya, un regroupement de femme à Wapassi, un quartier populaire situé à la sortie Sud de Ouagadougou, a choisi de rendre hommage aux Personnes déplacées internes (PDI). Selon la présidente de cette association, Barakissa Dao/Sanou, « c’est vu la situation du pays, vu les difficultés de toutes ces familles en détresse qu’en tant qu’association, l’idée est venue d’organiser une journée caritative en faveur des PDI ».

Une vue des invités de marque

Ainsi, ce sont des sacs de maïs et des vêtements que la quarantaine de membres de Badeya ont pu récolter qui ont été distribués à des dizaines de PDI. « Nous sommes une jeune association n’ayant pas encore de financement ni accompagnement. Nous travaillons actuellement avec nos moyens, donc ce sont les efforts fournis par les femmes que vous avez vu sur le terrain et qui a été distribué aux PDI », a affirmé Mme Dao.

Les ambition de l’association Badeya sont nombreuses. Elle vise à promouvoir la femme burkinabè, à faire de l’autonomisation de la femme burkinabè une réalité. « Si chaque femme se bat pour entreprendre, il y aura la paix dans son foyer, son environnement immédiat parce que si la femme est heureuse, si elle est épanouie, cela va s’en dire que la société elle-même va s’épanouir car la femme est l’un de ses socle », a-t-elle laissé entendre.

Une vue des sacs de maïs à distribuer aux PDI

Parmi les activité organisées par Badeya, il y a avait la course cycliste. « Cette activité rentre dans le cadre de l’épanouissement de la femme car elle leur permet de s’amuser, se défouler pour déstresser », a signifié Barakissa Dao/Sanou, ajoutant que son regroupement a organisé la course cycliste avec le concours de deux autres associations féminines sœurs.

« La compétition a eu lieu le jeudi 18 avril 2024 matin. Il était prévu des récompenses pour les trois premières mais au finish, on a décidé de récompenser toutes les participantes pour les encourager », a-t-elle déclaré, précisant que ce sont des pagnes, des enveloppes d’argent, des seaux d’eau, des tee-shirts, etc, qui ont été remis aux participantes à cette compétition.

Une photo de famille des gagnantes de la course cycliste

A la fin de la cérémonie, le public a visité la rue marchande de l’association Badeya. Les exposantes sont toutes issues du regroupement dont les membres fabriquent du savon, des pattes d’arachides, du soumbala, du Kôkô Dunda, du Faso Dan Fani, des épices, de l’attiéké, du gari, du beurre de karité, entre autres.

La marraine de l’association, Rosalie Maïga/Tondé, a signifié que « quand la femme est épanouie, ça joue positivement sur toute l’échelle de la société. Qu’elles soient courageuses et continuent la bataille ».

La marraine Rosalie Maïga née Tondé

« Le fait qu’elles se soient engagées, il y aura plusieurs obstacles devant elles. Qu’elles surmontent ces problèmes pour continuer d’avancer. Tant que tu n’entreprends pas, tu ne peux pas comprendre les difficultés. Mais une fois que tu entreprends, ce sont les difficultés mêmes qui vont te pousser à aller de l’avant », a-t-elle encouragé, rappelant que le thème au plan national de la Journée internationale de la femme célébrée chaque 8 mars était: « Promotion de l’entreprenariat communautaire : quelle contribution des femmes !»

Des sacs contenant des vêtements

« Nous avons fui Djibo pour venir ici. Le jour même de notre fuite pour ici, il y a eu une attaque. Cela est suffisant pour décrire les conditions difficiles qu’on traverse », a affirmé une bénéficiaire qui a déploré que depuis qu’ils sont venus s’installer à Wapassi, ils n’ont bénéficié d’aucune aide quelconque pour le moment. « Nous voulons à manger, de quoi subvenir à nos besoins primaires et à long terme qu’on crée des métiers pour nous », a soutenu la porte-parole des bénéficiaires.

L’association a vu le jour 15 octobre 2017 et compte actuellement 40 membres.

 Par Bernard BOUGOUM