Accueil Société Ouagadougou: un mouvement d’humeur « illimité » au Groupement des Compagnies républicaines de sécurité

Ouagadougou: un mouvement d’humeur « illimité » au Groupement des Compagnies républicaines de sécurité

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Mouvement d'humeur au Groupement des Compagnies républicaines de sécurité (Photo archive)

Au moins une centaine d’éléments du Groupement des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), ont entamé mardi 18 avril à Ouagadougou, un mouvement d’humeur « illimité » pour protester contre les « mauvais traitements » au sein de la police.

« Il y a des missions d’escorte à plus de 800 km qu’on effectue pour un site minier et ce n’est que 2 500 FCFA qu’on donne à chaque élément », a confié un officier qui a requis l’anonymat.

Pour lui « c’est un problème de caserne et ça reste à la caserne ». « On n’a pas de problèmes avec le gouvernement, on réclame ce qu’on nous doit », a-t-il indiqué.

« On ne peut pas risquer nos vies pour rien », a affirmé l’officier qui confie que ce mouvement est le plan A de leur stratégie de revendication. « Il est prévu un plan B », a-t-il poursuivi.

« Nous avons des dotations qu’on ne porte que le 11-Décembre. On est mal équipé. Des fois, on part sur le terrain comme ça, sans PA (Pistolet automatique) », a laissé entendre l’officier de la Compagnie républicaine de sécurité.

Selon les manifestants, toutes les prestations effectuées par la police pour les sociétés privées sont plafonnées à 5 000 F CFA par élément.

« Un religieux nous a déjà donné 400 000 F CFA pour boire l’eau. Dans le corps, on ne peut pas prendre cela sans rendre compte. La hiérarchie a pris et c’est fini, alors que le religieux nous a dit qu’il avait déjà géré pour le contrat. Sur ce travail, on nous donne 1 500 F CFA ».

En plus des revendications pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail, les manifestants demandent le départ du ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, du Directeur général de la Police nationale, Lazare Tarpaga, du Directeur régional central, du directeur des Unités d’intervention.

Pour assurer leurs arrières, les manifestants mettent en garde, notant que « si quelque chose arrive à un policier, sanction ou autre, ça va chauffer ».

Daouda ZONGO