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Ouagadougou: un mouvement d’humeur paralyse les services de la Police nationale depuis trois jours

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La direction des services des passeports de Ouagadougou

Un mouvement d’humeur observé depuis lundi par des agents paralyse les services de la Police nationale notamment aux niveaux des commissariats et des institutions chargées de la délivrance des cartes d’identité et des passeports. Ce mouvement affecte aussi grandement la régulation de la circulation surtout aux heures de pointe parce que les agents ont déserté les grands axes qu’ils régulaient afin de faciliter la tâche aux usagers.

Depuis trois jours, les usagers qui veulent solliciter les services de la Police nationale sont ne savent pas à quel saint se vouer. Et pour cause, un énième débrayage des agents de la Police nationale qui n’est pas sans conséquences quand on sait le rôle qu’occupe cette institution.

La colère dont font montre certains usagers qui n’ont pas souhaité s’exprimer publiquement, serait nourrie par le fait qu’ils n’ont pas été informés de ce mouvement qui leur causerait beaucoup de torts. Ceux qui ont besoin d’établir leurs pièces (CNIB, passeport, légalisations, déclarations, …) notamment pour parer au plus urgent, ne savent plus où mettre la tête, a-t-on constaté.

Carrefour non régulé à Ouagadougou

La capitale burkinabè vit au rythme de l’incivisme qui s’exprime à travers la circulation, si fait que les policiers sont sollicités en permanence pour réguler les grands ronds-points et carrefours. Mais avec ce débrayage, les policiers ont déserté ces grands axes du Centre-ville de Ouagadougou, à un moment où les délestages sont récurrents. Les policiers municipaux visibles par moment à certains endroits essaient autant que faire se peut de réguler la circulation surtout aux heures de pointe pour dégager les voies et éviter les accidents et les embouteillages.

Ce mouvement d’humeur préoccupe plus certains citoyens vue la situation précaire du pays qui fait face à des attaques armées. Elles disent craindre que les bandits ne profitent de cette situation pour réaliser leur sale besogne.

Les policiers demandent l’application des accords de leur plateforme revendicative qui vise l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ce débrayage de la police est le premier sous la gestion du nouveau ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, nommé fin janvier dernier.

Toutefois, le syndicat officiel des agents de police (Union Police nationale (UNAPOL) dit ne pas se reconnaitre dans ce mouvement d’humeur déclenché par une structure dénommé La Troupe.

Par Bernard BOUGOUM