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Paris/justice: trois ans de prison requis pour Teodorin Obiang

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Teodoro Obiang, fils du président guinéen Teodoro Obiang

« Trois ans de prison, une amende de 30 millions d’euros, la confiscation de biens estimés à 100 millions d’euros », telle est la réquisition contre le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang à l’issu du procès qui a duré deux semaines à Paris dans l’affaire des « biens mal acquis ».

Ancien ministre de l’Agriculture et des Forêts, promu vice-président par son père, cela n’a pas empêché Paris de poursuivre Teodorin Obiang et de le juger pour « blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d’abus de confiance et de corruption ». Le jugement a été fait en son absence.

Teodorin Obiang a qualifié ce procès de « mascarade, d’illégal et de montage contre le gouvernement légal de la Guinée équatoriale et contre l’Afrique ».

« Dans son réquisitoire, le représentant du parquet national financier, Jean-Yves Lourgouilloux, a regretté l’absence du prévenu à son procès, qui se tient devant le tribunal correctionnel depuis le 19 juin », a rapporté L’AFP.

Au total, ce sont « des objets artistiques, des voitures luxueuses, des immeubles huppés acquis à coup de milliards à Paris » qui ont fait l’objet d’enquête pour cause de « biens mal acquis ».

Selon l’AFP, citant le procureur M. Lourgouilloux en charge du dossier, Teodorin Obiang a investi en France « plus d’un millénaire de ses revenus officiels, de l’ordre de 80.000 dollars par an ».

A l’issu du procès, l’ensemble des biens mis en cause au moment de l’enquête dont un immeuble de l’avenue Foch, estimé à « 107 millions d’euros » que la Guinée équatoriale présente comme des locaux diplomatiques et donc inviolables devraient être saisis, selon le parquet national financier de France à Teodorin Obiang de même que des peines de prison de trois ans.

Pour ce qui concerne la confiscation de l’immeuble, sa mise en exécution par la justice française doit attendre l’issue d’une procédure en cours devant la Cour internationale de justice (CIJ).

La Guinée équatoriale avait saisi la CIJ sur cette affaire de l’immeuble considéré pour l’heure comme immeuble diplomatique. La Cour a rendu en décembre dernier une ordonnance selon laquelle la France doit préserver, jusqu’à l’issue de cette procédure à la Haye (Pays-Bas), l’inviolabilité de l’immeuble.

Joseph AKOUTOU (Stagiaire)