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Burkina: Dô Pascal Sessouma souhaite un pays sans armée

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Le journaliste Dô Pascal Sessouma qui a présenté son parti, ce samedi 13 juin 2020, à Ouagadougou, souhaite la suppression de l’armée au Burkina, car, selon lui, est budgetivore.

Le nouveau parti, Vision Burkina-Parti pacifiste, celui de M. Sessouma, prône une « totale rupture dans tous les domaines » afin que le Burkina reparte sur de nouvelles bases. Il compte prendre part à toutes les élections.

Dô Pascal Sessouma, président du dernier-né des partis politiques au Burkina, dit vouloir la confiance de ses compatriotes pour rebâtir un pays de « paix et de cohésion ». Sa politique sera basée sur des notions à savoir l’intégrité, le patriotisme, la bravoure, l’équité, la justice, notamment.

Comme innovation, « Vision Burkina-Parti pacifiste », veut supprimer l’armée, au coeur du pouvoir depuis les indépendances. Pour le parti qui, dans les jours à venir, va se rallier à l’opposition, l’armée serait « budgetivore ». Selon la conviction de Dô Pascal Sessouma, « l’armée a son sens pour les pays riches et non pour les pays comme les nôtres ou avoir à manger et pouvoir se soigner » sont toujours des préoccupations.

En plus de ce point, la stratégie de M. Sessouma vise, « la rotation du pouvoir par région », ce qui aura aussi pour effet d’induire « une rotation du siège » du gouvernement dans les différentes capitales des 13 régions du Burkina.

Réagissant sur les débats interminables  autour de la tenue ou non des élections présidentielle, législative de 2020 et municipale, qui divise la classe politique, par ricochet les populations, ce sont des non sens, selon M. Sessouma. Le  journaliste de la RTB, admis à la retraite, demande aux frondeurs de se référer à la Constitution qui prévoit des mécanismes quelqu’en soit la situation que traverse le pays.

Le parti annonce aussi qu’une fois arrivée aux affaires, elle va entreprendre une « reforme profonde » de la justice pour apporter des réponses vigoureuses à des maux comme la corruption et les pillages des ressources publiques.

Avec Vision Burkina, « le poste de Premier ministre va être suspendu », dit son président qui veut ainsi « adhérer à un régime présidentiel fort ». Le parti annonce aussi vouloir travailler à écarter les chefs coutumiers de la politique.

Par Bernard BOUGOUM