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Présidentielle française au Burkina: la participation plus forte au second tour qu’au premier

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Des votants en rang, patientant pour attendre leur tour pour voter

Près de 3 000 personnes de la communauté française se sont inscrites au Burkina pour désigner leur président, au second tour du scrutin, opposant le président sortant, Emmanuel Macron à la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen. Une équipe de Wakat Séra a suivi le déroulement du scrutin ce dimanche 23 avril 2022 à Ouagadougou, à l’Institut français.

Les Français résidant au Burkina Faso ont voté aujourd’hui comme leurs compatriotes de l’Hexagone pour le second tour de l’élection présidentielle. Des membres de la communauté française vivant au Burkina Faso en âge de voter se sont donc rendus ce dimanche à Institut français, site placé sous forte protection des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité(CRS), une unité spéciale de la Police nationale chargée du maintien d’ordre, pour choisir leur futur président.

La médiathèque a été aménagée pour l’occasion en bureau de vote. A l’intérieur, l’on y voit les membres du bureau assis ou debout devant des tables avec beaucoup de fiches et du matériel de vote pour guider les électeurs dans une ambiance bon enfant. Quelques affiches donnent des informations complémentaires aux électeurs. Certaines affiches collées au mur indiquent clairement les consignes sanitaires et les comportements à adopter ou à proscrire.

Safty Sameh, président du bureau de vote

Le président du bureau de vote à Ouagadougou, Safty Sameh, avec bienveillance, s’est prêté à nos questions sur le bon déroulement du scrutin qui se déroule au Burkina, à Ouagadougou (capitale politique) et à Bobo-Dioulasso (capitale économique), à l’école française André Malraux. « Il y a près de 3 000 inscrits à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso », a dit M. Sameh qui a rassuré que le vote se passe très bien. « Nous avons ouvert le scrutin ce matin à 8H00 et nous fermons à 19H00. Pour l’instant, tout est fluide. Il y a une très bonne organisation, il n’y a aucune difficulté majeure, pas d’incident. Le temps d’attente est court », s’est réjoui Safty Sameh.

« Tout est parfait grâce à une bonne organisation du bureau de vote. Et j’en profite pour remercier l’équipe du Consulat général qui est fortement mobilisée. Je remercie aussi énormément les autorités burkinabè pour avoir mis un dispositif de sécurité très satisfaisant », a-t-il renchéri.

Sur l’affluence du vote à notre passage, c’est-à-dire entre 10H et 12H, M. Sameh a joué la prudence. « Nous ne pouvons pas dire quelque chose à l’heure actuelle sur le pourcentage du nombre de personnes qui ont voté mais ce que je peux dire, c’est qu’on constate une forte participation ». « Encore une fois je vous le dis, je ne dispose pas de chiffre car on n’a pas fait des comptages mais j’ai le sentiment qu’il y a une plus forte participation au second tour qu’au premier », a-t-il enchaîné, ajoutant qu’« il y a une bonne participation et je m’en félicite de l’attachement de la communauté française vivant au Burkina à leur mère patrie ».

Une urne de vote

Bon nombre de votants que nous avons sollicités ont refusé de se prêter à notre micro. Ils disent ne pas vouloir décliner leur identité ni apparaître en image du fait de la situation sécuritaire fragile au Burkina.

Il faut noter que cette élection a été également un moment de retrouvailles entre parents, amis et collègues. A la cafétéria, par petits groupes bien animés, des électeurs patientaient avant de rentrer voter tandis que d’autres passaient le temps après avoir voté.

Des fiches mises à la disposition des votants

Après plus de deux heures d’attente, les journalistes ont été informés que l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, qui devait venir glisser son bulletin de vote dans l’urne à 10H30, était toujours retenu pour des raisons de services. Les résultats de ce scrutin ne seront disponibles qu’après 21H (Gmt).

Près de 49 millions de personnes votent ce dimanche pour départager les deux candidats, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, préférés à douze autres candidats qui ont été éliminés au premier tour.

Par Bernard BOUGOUM