Accueil Politique Projet de fédération: des jeunes panafricains apportent leur soutien au Premier ministre

Projet de fédération: des jeunes panafricains apportent leur soutien au Premier ministre

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Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a reçu en audience, ce jeudi 23 mars 2023, les initiateurs de La marche de l’Unité africaine. Cette coalition d’organisations panafricaines a salué la vision et l’engagement du Chef du Gouvernement d’aller vers le fédéralisme, notamment le projet de Fédération entre le Mali et le Burkina Faso, gage de « rupture nécessaire à l’épanouissement de l’Afrique ».

Ils sont plusieurs membres de La marche de l’Unité africaine dont des Maliens, Sénégalais et Congolais, à avoir rallié Bamako-Ouagadougou (862 km), pour soutenir le projet de Fédération entre le Mali et le Burkina Faso.

En effet, partis le 27 février 2023, de l’ambassade du Burkina Faso au Mali, ils sont arrivés, ce mardi 21 mars 2023, sur le site du mémorial Thomas Sankara à Ouagadougou, après 22 jours de marche.

Une délégation de cette coalition d’organisations panafricaines portée par des jeunes, a fait le déplacement de la Primature pour apporter son soutien au Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, champion du fédéralisme.

Selon La marche de l’Unité africaine, « l’Afrique veut être libre, mentalement, politiquement, économiquement et spirituellement » et « son émancipation ne saurait en aucune façon se négocier ».

Le Premier ministre reçoit les marcheurs venus du Mali

« A travers nos modestes personnes, toute l’Afrique vous salue, car elle a bien conscience que votre cause est celle de tout un continent. Nous avons marché jusqu’ici pour écrire avec nos sandales, sur les sables brûlants du Sahel, notre foi inébranlable en l’unité politique africain. Nous avons marché pour servir la cause de l’intégration économique africaine. Nous avons, chevillée à l’âme, la certitude que le panafricanisme authentique est une alternative au mondialisme messianique et techno-décadent. Cette unité africaine qui est une demande du peuple africain dans sa globalité, doit pouvoir être une réalité, si nos autorités s’y attellent », foi de La marche de l’Unité africaine.

Panafricaniste convaincu, le Premier ministre a salué, à sa juste valeur, cette initiative portée par des jeunes africains.

Satisfait de leur motivation et en phase avec leur message, le Chef du Gouvernement a soutenu que marcher de Bamako à Ouagadougou n’est pas facile et demande beaucoup de sacrifices et de détermination.

Tout en encourageant cette jeunesse consciente à poursuivre cette noble cause, il l’a invitée à rester vigilante.

« Tout ce que nous faisons, c’est pour vous les jeunes et les générations à venir. Nous traçons le chemin, mais ce n’est pas facile. Nous subissons des attaques et des pressions de toutes parts. Il faut la révolution, mais c’est difficile. C’est à vous les jeunes d’en prendre conscience et de maintenir le cap. Si nous voulons peser et exister sur l’échiquier international, nous devons impérativement nous mettre ensemble. Nous devons aller vers le fédéralisme », a-t-il fait savoir.

Pour la bonne exécution du projet de fédération, il a invité à un soutien populaire.

« Beaucoup s’y opposent, car si cela se réalise, c’est le début de la chute de l’’empire occidental. Au Burkina Faso comme au Mali, les autorités ont besoin de votre soutien. Elles ont parfois besoin de se sentir épaulées pour pouvoir avancer », a soutenu le Chef du Gouvernement.

A l’issue de la rencontre, Lianhoué Imhotep Bayala, le porte-parole de la coalition d’organisations panafricaines, a affirmé que ne pas soutenir les autorités burkinabè et malienne dans leur projet de fédération serait pour les jeunes africains, un acte d’ingratitude et de trahison de leur propre engagement.

« Nous avons livré un message de solidarité et un message pour dire à nos autorités d’inscrire la volonté de fédération entre Mali et le Burkina Faso dans un processus politique et judicaire irréversible, de sorte que même si des antifédéralismes viennent à prendre le pouvoir dans nos pays qu’ils ne puissent plus remettre en cause les acquis historiques de la lutte actuelle. Nous devons, à la fois, raisonner slogan panafricaniste, slogan révolutionnaire, mais nous devons avoir des contenus politiques, idéologiques et techniques avérés, parce que nos pays nous attendent pour retrouver leur dignité », a-t-il ajouté.

DCRP/Primature