Accueil A la une Projet ECOTEC: le Burkina pour un environnement propice aux affaires

Projet ECOTEC: le Burkina pour un environnement propice aux affaires

0

Le Premier ministre burkinabè, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a lancé, ce vendredi 15 mars 2024 à Ouagadougou, le Projet d’appui à l’entrepreneuriat, au développement des compétences et à l’adoption technologique (ECOTEC) qui devra permettre, entre autres, de créer un environnement propice aux affaires, au développement des petites, micros et moyennes entreprises.

Le Burkina Faso en quête d’un environnement propice aux affaires, au développement des petites, micros et moyennes entreprises, entre autres, a lancé ce vendredi 15 mars 2024, le Projet d’appui à l’entrepreneuriat, au développement des compétences et à l’adoption technologique (ECOTEC). C’est un projet, issu d’un partenariat entre l’Etat burkinabè et la Banque Mondiale, qui est spécifiquement conçu pour soutenir les petites et moyennes entreprises afin de leur offrir de nouvelles perspectives de croissance. Il sera mis en œuvre sur une durée de six ans (juin 2023-juin 2029).

«Ce projet ambitieux a été formulé pour mettre, entre autres, un accent particulier sur l’adaptation de la formation professionnelle au besoin des entreprises et dont la mise en œuvre couvre la période 2023-2029», a fait savoir le Premier ministre burkinabè Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla dont le discours a été lu par le ministre du Développement Industriel, du Commerce de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises, Serge Gnaniodem Poda.

Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambéla à la cérémonie de lancement

Selon le Dr Kyélem, ce projet vient compléter la série d’actions entreprises par le gouvernement pour soutenir les micros, petites et moyenne entreprises « qui ont été durement impactées par les différentes crises au plan national et international». «C’est en cela que le projet ECOTEC contribuera à créer un environnement propice aux affaires et à la promotion de l’investissement vert à travers l’accompagnement et le financement de plus de 2 000 petites et moyennes entreprises», a-t-il souligné.

Ce projet a été financé à plus de 98 milliards F CFA par la Banque Mondiale. «Grâce au financement» de cette institution bancaire «sous forme de prêt, nous pourrons offrir un soutien financier et technique aux PME, faciliter leur accès aux crédits, renforcer leur compétence entrepreneuriale et promouvoir l’adoption de nouvelle technologie. Nous mettrons également en place, des programmes de formation adaptée à leur besoin spécifique afin de renforcer leur capacité à innover et à se développer dans un environnement économique en constante évolution», a-t-il poursuivi.

Cérémonie de lancement du projet ECOTEC

Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a invité les bénéficiaires de ce projet qui sont, entre autres, les micros, petites et moyennes entreprises, à saisir cette opportunité qui est «sans précédant», pour prendre leur envol et de réaliser leur plein potentiel. «Je vous encourage à saisir cette chance, à faire preuve d’audace et d’innovation et à tirer parti de toutes les ressources mise à votre disposition», a dit le Premier ministre Kyélem.

Selon lui, en travaillant en synergie il est possible de créer «un écosystème entrepreneurial solide où les petites et moyenne entreprise sont soutenus, valoriser et encourager». «Ensemble, nous pouvons construire un Burkina Faso dynamique où l’entrepreneuriat est célébré et où les opportunités d’affaires sont infinies», a-t-il conclu.

Le ministre du Développement Industriel, du Commerce de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises, Serge Gnaniodem Poda

Le coût global du projet ECOTEC qui a comme objectif général, l’amélioration de l’accès des micros, petites et moyennes entreprises au financement, à la technologie et à une main d’œuvre mieux formée, est de 105 825 603 836 F CFA dont 98 983 911 300 F CFA de la Banque mondiale et 6 841 692 536 F CFA de l’Etat burkinabè.

Pour le ministre du Développement Industriel, du Commerce de l’Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises, Serge Gnaniodem Poda, l’ECOTEC est un projet qui est «très important pour le gouvernement du Burkina Faso, car, il vise un certain nombre d’objectifs qui sont en phase avec la nouvelle vision du gouvernement». Parmi les objectifs, il est à noter que le projet vise également à encourager ces entreprises à adopter les nouvelles technologies notamment la technologie verte dans leur processus de production, à développer une main d’œuvre compétente, à assurer une formation professionnelle qui permet à cette main d’œuvre d’être entrepreneuriale, productive et de répondre aux attentes des micros, petites et moyennes entreprises en matière de besoin de main d’œuvre.

Des participants à la cérémonie de lancement du projet ECOTEC

«Il s’agit d’un projet innovateur. Un projet pour lequel les plus hautes autorités de notre pays ont donné des instructions que nous ne ménageons aucun effort afin qu’il puisse travailler à atteindre les objectifs. Afin qu’au bilan de ce projet, les résultats puissent être réellement tangibles et que le projet contribue réellement au développement de la micro, de la petite et moyenne entreprise dans notre pays pour que ces structures puissent contribuer durablement au développement de notre pays», a déclaré le ministre Poda.

Il a, à son tour, invité tous les porteurs de projets, les différents acteurs intéressés à y adhérer et à proposer des projets qui puissent contribuer durablement à créer la richesse pour le Burkina Faso et à lutter contre le chômage.

Le Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil

«L’expérience a démontré que le secteur privé demeure actif même en période de crise, de fragilité et qu’il est capable de s’adapte pour surmonter les chocs systémiques. Au Burkina Faso le secteur privé a été éprouvé du fait de la difficile situation sécuritaire que connait le pays depuis une décennie. Il a aussi durement subi les effets de la pandémie de la COVID19 et fait malgré tout preuve de résilience comme en témoigne la solidité de certain de ses démembrements», a souligné le Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil qui a affirmé que c’est fort de cela que sa structure accompagne le gouvernement burkinabè dans ses efforts pour le renforcement des conditions interne à l’émergence d’une tissue économique résiliente et solide.

Il s’agira, dans la mise en œuvre de ce projet, d’assainir l’environnement des affaires pour le rendre plus attractif propice au développement des petites, micro et moyennes entreprises et ainsi dynamisé la création de richesse et d’emplois, améliorer l’accès au financement aux petites et moyennes entreprises, contribuer à la lutte contre les effets néfastes du changement climatique en soutenant des investissements vert, développer une main d’œuvre productive entrepreneuriale, contribuer à la création d’opportunité économique pour les populations durement éprouvées par la situation sécuritaire et humanitaire difficile. Par ailleurs, le projet vise au renforcement des capacités des entreprises, la création d’emploi avec un accent sur l’auto-emploi des jeunes.

Lancement du projet ECOTEC

«Près de 18 000 apprenants devraient bénéficier de programme de formation axé sur le besoin exprimé par le marché du travail et répondant ainsi au besoin des entreprises. Une attention particulière sera accordée aux filles, aux femmes, aux personnes défavorisées», a laissé entendre le Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso Hamoud Abdel Wedoud Kamil.

Les résultats attendus de la mise en œuvre de ce projet ECOTEC sont, entre autres, la mise en œuvre de cinq réformes majeures de l’environnement des affaires favorables aux entreprises, la participation au Programme de renforcement des capacités de 1 300 entrepreneurs et entreprises, un fonds de partenariat qui profitera à 750 entrepreneurs et entreprises, la mobilisation de 8 000 000 000 F CFA de co-investissements privés par le Fonds de partenariat, l’octroi de nouveau prêt d’une institution financière et partenaire (IFP) à 800 entreprises, la participation de 17 650 élèves/apprenants à des programmes de formation améliorés et la formation de 750 enseignants.

En plus des entrepreneurs et les PME, les bénéficiaires du projet sont les structures du Ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises (MDICAPME) et du Ministère de la Justice et des Droits humains (MJDHRI) en charge de l’amélioration du climat des affaires, les élèves/apprenants, les enseignants/encadreurs pédagogiques, les formateurs/animateurs/maîtres artisans, les associations industrielles/entreprises partenaires et les structures de formation formelle et non formelle.

Le processus de préparation du projet ECOTEC a débuté en 2021 et un fonds de préparation du projet a été mis en place en décembre 2021.

Le Premier ministre a salué le travail abattu par les structures relevant des ministères en charge des Finances, de la Promotion des petites et moyennes entreprises et de l’Education nationale, en particulier la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, le Projet d’appui à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la Société financière de garanti interbancaire du Burkina (SOFIGIB) qui ont tous porté ce projet jusqu’à sa maturité.

Par Daouda ZONGO