Accueil A la une Le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey en débat 

Le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey en débat 

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Le présidium de l'atelier dont Mme la Secrétaire générale du ministère du Transport, Alice K. Ouédraogo

Le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey, dans le cadre d’un projet économique sous régional ouest africain, a été, le jeudi 4 avril 2024, à Ouagadougou, l’objet d’un débat sous forme d’atelier et qui avait pour objectif, entre autres, le lancement de la nouvelle opération de renouvellement du parc de véhicules poids lourds du Burkina Faso.  

Un atelier de lancement de l’opération de renouvellement du parc national de véhicules de transport de marchandises a été organisé, le jeudi 4 avril 2024, à Ouagadougou, dans le cadre d’un projet dit de Projet régional de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON).       

«L’objectif général du présent atelier est de lancer l’opération de renouvellement du parc du PCE-LON tout en assurant une meilleure compréhension et appropriation par les participants, des opérateurs antérieures de renouvellement du parc de véhicules (au Burkina Faso)», a d’emblée souligné, dans son allocution du jour, Mme la Secrétaire générale du ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Alice Kiswendsida Ouédraogo. 

L’assemblée participative à l’atelier

Un atelier de partage qui est aussi revenu sur les opérations de renouvellement antérieures qui ont été réalisées jusque-là au Burkina Faso.

«La présente opération de renouvellement du parc de véhicules entre dans le cadre de la composante 2 du PCE-LON: Amélioration de la qualité des services de transport et de transit le long du corridor. Elle succède à plusieurs autres opérations dont la dernière est celle du Projet d’appui à la modernisation du secteur des transports et à la facilitation du commerce (Pamoset-FC) qui s’est achevée en 2023», a rappelé, le Coordinateur du Projet régional de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON), Jean Noël Kima.  

Des précédents cadres d’échanges qui n’ont guère été que seulement de succès, car, a reconnu la Secrétaire générale du ministère des Transports, Alice Kiswendsida Ouédraogo, «des difficultés» ont été constatées sur l’initiative des gouvernements du Togo, du Burkina Faso et du Niger. 

«Il faut dire que les autres opérations, nous avions eu des résultats, mais nous avions également eu des difficultés. Des difficultés pour lesquelles les acteurs ont réfléchi et ont trouvé des solutions pour atteindre le niveau de résultat qui était le nôtre. Il était donc convenable que nous nous réunissions à l’occasion du démarrage de la nouvelle opération de renouvellement du parc de véhicules pour échanger ensemble, prendre les enseignements des opérations antérieures, quelles sont les leçons à tirer, qu’est-ce qu’il faut laisser tomber, quelles sont les améliorations à apporter afin que cette opération soit une réussite», a égrainé Mme Ouédraogo.

(De gauche à droite) Le coordonnateur du PCE-LON, Jean Noël Kima, Mme Alice K. Ouédraogo et le représentant de la faitière des transporteurs nationaux, Eh Hadj Boukaré Ouédraogo

Prenants part à cet atelier d’où les représentants du gouvernement ont qualifié le parc de véhicules poids lourds du Burkina Faso de «majoritairement vétuste», des bénéficiaires du PCE-LON, bien que satisfaits pour l’intérêt qui leur ait été porté, n’ont, cependant, pas manqué d’interpeller l’État sur ledit projet.

«Nous voulons dire que là où il y a le véritable problème de ce projet-là, c’est par exemple la demande des permis d’habitats aux propriétaires de camions comme sources de garantie. C’est ça le véritable problème. Vous savez que ce n’est pas tout le monde qui peut avoir des garanties pour pouvoir bénéficier de ce genre de projet. Mais on nous dit que l’État est le garant. Si l’État est garant, il faut cas même donner la chance à tout le monde de rentrer dans le projet», a plaidé, dans sa prise de parole, le représentant du président national de l’Organisation des Transporteurs routiers du Faso et par ailleurs président de la région du Centre de la Faîtière unique des Transporteurs routiers du Burkina (FUTRB), El Hadj Boukaré Ouédraogo.

Un cri de cœur qu’il a souhaité partager avec la Banque mondiale, la financière du Projet régional de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON).

Un aperçu des participants

«Exactement! On est venu pour ça. Il y a des experts ainsi que des transporteurs qui sont là. Ils vont expliquer à la Banque mondiale comment ça doit se passer», a conclu M. Ouédraogo.

Présenté dans un document de 20 pages, le Projet régional de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON), dans sa présente opération de renouvellement du parc national, renferme cinq points dont trois majeurs. À s’avoir, l’amélioration des infrastructures et introduction de systèmes intelligents de transport sur ledit corridor, l’amélioration de la qualité des services de transport et de transit le long du corridor ainsi que celle des infrastructures communautaires et des voies d’accès pour soutenir le développement économique local et la résilience des populations autour du corridor. Une opération estimée à cinq millions d’euros, soit environ la somme de trois milliards de F CFA. Initié en 2017, le PCE-LON est prévu pour une durée de cinq ans.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)