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Angela Merkel à l’université Joseph Ki-Zerbo: des étudiants commentent la rencontre de la chancelière

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Angela Merkel et les autorités universitaires dont le ministre Alkassoum Maïga en Faso Danfani

Dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et l’Allemagne, première puissance en Europe, la chancelière Angela Merkel, est en visite d’amitié et de travail, depuis hier mercredi 1er mai 2019, dans le pays des « Hommes intègres ». Ainsi, au nombre des activités prévues, Angela Merkel a rencontré ce jeudi, à l’université Joseph Ki-Zerbo, la plus grande université publique burkinabè, des étudiants pour échanger sur des questions d’ordres national et international touchant notamment à la vie des deux nations. A travers cet article que Wakat Séra vous livre sur les analyses et autres commentaires, les étudiants, dans leur grand ensemble, « apprécient  positivement » ce débat par rapport à celui mené par le président français, Emmanuel Macron, en novembre 2017.

Dans la matinée de ce jeudi 2 mai 2019, la circulation a été perturbée à certains endroits au campus de Ouagadougou, notamment autour du bâtiment construit sous la Transition en 2015. L’envahissement de la plus grande université de Ouagadougou par les hommes de tenues, s’expliquait par ce rendez-vous entre la chancelière allemande et des étudiants triés sur le volet pour l’occasion.

Elisabeth Dianda, étudiante en licence de statistique sociale

Portables ou écouteurs accrochés aux oreilles, en mouvement ou arrêtés, des étudiants, en solo ou en groupe, autour de la salle PSUT (Programme socio-économique d’urgence de la Transition) quadrillé par la garde présidentielle, où se tenait la rencontre, semblaient accordé de l’intérêt à cette entrevue qui devait aborder certaines de leurs préoccupations.

Les invités de la rencontre ayant la possibilité de poser toutes les questions sans tabou, les étudiants ont, avec une « certaine assurance » pu poser leurs préoccupations à la chancelière, a affirmé un encadreur qui a préféré garder l’anonymat. Notre interlocuteur a salué la diversité des questions qui a enrichi le débat. « Cette fois-ci le débat est gagné », nous a lancé sourire aux lèvres, un étudiant qui semblait être soutenu par ses camarades qui sont du même avis.

Ali Nébié, étudiant en Allemand, première année

Cet avis est aussi partagé par Elisabeth Dianda, étudiante en licence de statistique sociale, à l’université Joseph Ki-Zerbo. « Ce discours a été bien comparativement à celui de Emmanuel Macron en novembre 2017.  Elle a été précise concise. Elle était claire dans ses propos et c’est ce à quoi on s’attendait et on lui dit merci », a déclaré la jeune étudiante qui s’est dite « satisfaite » du débat même si elle a déploré que beaucoup de questions n’ont pas pu être posées. Selon elle, cette fois-ci il n’y a pas eu de liste préétablie par rapport à la rencontre avec Emmanuel Macron. « J’ai cru en la sincérité de Angela Merkel car ça se lisait sur son visage », a-t-elle conclu.

Serge Tiamogho, étudiant en troisième d’étude germanique

Pour Ali Nébié, étudiant en Allemand, première année, il y a de la positivité dans les réponses de Angela Merkel. « Son discours était très positif. J’ai été très ravi des échanges puisqu’ils ont été  francs », a-t-il dit, saluant la chancelière qui a pris la « peine » de répondre à toutes les questions.

« Comparativement au débat avec Emmanuel Macron, je me dis que celui-là a été un bel échange. Non seulement les questions ont été diverses mais elles ont été pertinentes », a apprécié Serge Tiamogho, étudiant en troisième d’étude germanique. Le débat de ce jour, selon ses analyses, « est meilleur par rapport à celui de Emmanuel Macron parce qu’à la rencontre avec le président français, on a senti qu’elle a été guidée. Or cette fois-ci, elle a été bien préparée et on est vraiment content », a ajouté Serge Tiamogho.  

Fintéri Bèba, étudiant en deuxième année en Anglais

Quant à Fintéri Bèba, étudiant en deuxième année en Anglais, les Burkinabè et les Africains ont assisté à un « débat convaincant par rapport au débat de la venue de Emmanuel Macron ». C’est pourquoi, il a surtout salué tous ses camarades étudiants qui ont posé les questions car elles ont été « très pertinentes ». « On attend la mise en œuvre des différents engagements que la chancelière a annoncés », a-t-il conclu, dans le campus où le cours normal des activités académiques et pédagogiques a été, dans l’ensemble, fortement perturbé, a-t-on constaté.

Au lendemain de l’intervention du président français à Ouagadougou le 29 novembre 2017, la séance de questions-réponses, avait marqué négativement l’opinion nationale car beaucoup de questions posées par les représentants des étudiants ont été jugées « insensées et incohérentes ».

Par Bernard BOUGOUM