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Assassinat de Dabo Boukary : 33 ans près, l’UGEB se félicite de la justice rendue au camarade de lutte

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La tenue du procès Dabo Boukary et la condamnation des inculpés, plus de trois décennies après son assassinat, est «une victoire remarquable pour les étudiants burkinabè et l’ensemble du peuple», souligne l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) dans sa déclaration datée du 19 mai 2023, en hommage à l’étudiant en 7e année de Médecine. La structure syndicale a exhorté l’ensemble des étudiants à s’inspirer de «l’exemple de courage, de détermination et de persévérance» de Dabo Boukary dans la lutte pour de meilleures conditions de vie et d’études mais aussi à plus d’engagement aux côtés du peuple burkinabè contre le terrorisme.

Message du Comité Exécutif à l’occasion du XXXIIIe anniversaire de l’assassinat du camarade DABO Boukary

Camarades étudiantes et étudiants,

Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,

Camarades militantes et militants de l’UGEB,

Ce jour 19 mai 2023 marque le 33è anniversaire de l’assassinat de notre camarade DABO Boukary, alors étudiant en 7è année de médecine à l’Université de Ouagadougou. Cela fait exactement donc 33 ans que les ennemis de notre peuple ont enlevé et conduit notre camarade au tristement célèbre Conseil de l’Entente où il sera torturé à mort. Militant chevronné de l’ANEB/Ouaga (seule section locale de l’UGEB de l’époque), DABO Boukary s’est battu jusqu’au sacrifice suprême non seulement pour de meilleures conditions de vie et d’études de l’étudiant burkinabè mais aussi pour le pain et la liberté pour notre peuple. C’est dire qu’il est un martyr car tombé sur le champ de bataille pour la dignité et le progrès social.

En rappel, au mois de mai 1990, l’État d’exception battait son plein avec le régime militaro-fasciste du Front Populaire dirigé par le capitaine Blaise COMPAORÉ qui dictait sa loi et martyrisait le peuple.

A l’Université de Ouagadougou, le Front Populaire et ses relais locaux en occurrence le Comité Révolutionnaire (CR) et l’Union Nationale de la Jeunesse Burkinabè (UNJB) sont aux abois et ont du mal à caporaliser les étudiants dont les conditions de vie se dégradaient davantage à cause de l’application des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). Les étudiants se mobilisaient de plus en plus pour exiger de meilleures conditions de vie et d’études. Ainsi, les étudiants de l’Institut des Sciences de la Nature/Institut du développement Rural (ISN/IDR), actuelle UFR/SVT de l’Université Joseph KI-ZERBO s’étaient mobilisés pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et d’études. En réaction, les autorités universitaires et politiques de l’époque en l’occurrence, le Pr Alfred TRAORE (Directeur de l’ISN/IDR), le Pr feu Alain Nidaoua SAWADOGO, (recteur de l’UO) et le Pr Mouhoussine NACRO (ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique)  feront abattre sur eux une répression inouïe, jamais égalée et qui s’étendra sur l’ensemble de l’Université et les quartiers environnants (Zogona, 1200 logements, Wemtenga) du 16 au 21 mai 1990.

En effet, le 15 mai 1990, le Comité Exécutif de l’ANEB/Ouaga, le bureau de la corporation ANEB de l’ISN/IDR et deux (02) autres militants furent exclus de l’Université de Ouagadougou après la lecture du communiqué des CR à la TNB traitant les militants de l’ANEB de putschistes. Plusieurs autres seront exclus plus tard. Le 16 mai 1990, des soldats du Conseil de l’Entente dirigés à l’époque par Gilbert DIENDERE, seront conduits sur le campus par le tristement célèbre feu Salifou DIALLO, conseiller à la Présidence. Ils assiégèrent le campus avec à la clé des enlèvements ciblés, des perquisitions illégales des domiciles, des bastonnades, des tortures, des détentions et l’enrôlement forcé dans l’armée des militants de l’ANEB.  Certains militants furent contraints à la clandestinité. C’est dans ce contexte de répression aveugle et généralisée que le camarade DABO Boukary a été enlevé au quartier 1200 logements, déporté au Conseil de l’Entente avec d’autres étudiants et torturé à mort.

Des étudiants fantoches tels que BAMBA Mamadou (Président du Bureau du Comité Révolutionnaire de l’Université de Ouagadougou à l’époque, dresseur des listes d’étudiants à arrêter et torturer et lecteur du fameux communiqué du CND de 2015), Charlemagne Ouédraogo (ancien ministre de la santé du dernier gouvernement de Roch), TAHO Yendekoye, HIEN Lin, HIEN Yirkou, BANSE Moussa, BANSE Soumaila, BANI Chantal Marie Rose apporteront leurs concours au pouvoir dans sa sale besogne en servant d’indics des militaires expéditionnaires.

 Camarades étudiants et étudiantes,

Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,

Camarades militantes et militants de l’UGEBG

La commémoration de cette 33ème Journée de l’Etudiant Burkinabè (JEB) se tient dans un contexte particulièrement difficile pour les peuples.

Au plan international, la situation reste marquée par l’exacerbation des rivalités inter impérialistes caractérisées par des guerres ouvertes à l’image de celle russo-ukrainienne ; par la contradiction entre le capital et le travail (les mobilisations contre les réformes anti travailleurs et impopulaires en France, Israël, etc.) et la contradiction entre les puissances impérialistes et les pays dominés.

En Afrique et dans la sous-région, les pays africains sont l’objet de convoitises des différentes puissances impérialistes. L’impérialisme français jusque-là dominant dans la bande sahélo sahélienne est de plus en plus acculé par l’impérialisme russe, américain, turc et chinois. Les rivalités qui en découlent alimentent les conflits armés. Ainsi, les groupes armés terroristes occupent et contrôlent des territoires importants des Etats sahéliens et touchent de plus en plus les pays du Golf de la Guinée (Togo, Benin, Côte d’Ivoire). On note également une instabilité politique sur fond de putschs militaires (Guinée, Mali, Burkina Faso), traduisant la faillite des Etats néo coloniaux incapables de répondre aux aspirations légitimes des masses populaires.

Le contexte national est marqué par l’enlisement de la guerre civile réactionnaire et injuste imposée à notre peuple par l’impérialisme français et ses alliés locaux et les groupes armés terroristes. Cette guerre a un impact néfaste et considérable sur tous les secteurs. La situation sécuritaire s’est profondément détériorée avec des pans entiers de notre territoire à la merci des groupes armés terroristes avec des conséquences désastreuses pour les populations. Selon le rapport de l’Institut pour l’Economie et la Paix publié en mars 2023, le Burkina Faso est le premier pays en Afrique et le deuxième pays au monde, à être le plus touché par le terrorisme en 2022 avec 310 incidents terroristes, 1135 morts et 496 blessés. Le nombre des déplacés est passé de 1 999 127 en fin février à 2 062 534 en fin mars 2023 selon le CONASUR.

Au plan socio-économique, la vie chère s’est davantage accentuée avec la flambée des prix (taux d’inflation de 17%) des produits de grande consommation (les hydrocarbures, le riz, le maïs, le mil, le sorgho, le haricot, le pain, le sucre, le savon, l’huile etc.) plongeant davantage les populations dans la misère noire.

Sur le plan politique, en huit mois de gestion, le MPSR1 qui a renversé le pouvoir du MPP, a fait montre de son incapacité et son impuissance à endiguer la montée de l’insécurité et les attaques des groupes armés terroristes. Il a été, à son tour renversé, par une fraction du même mouvement le 30 septembre 2022 donnant naissance au MPSR2. Notre Union reste constante dans sa position vis-à-vis des coups d’Etat à savoir qu’ils sont foncièrement réactionnaires et contre révolutionnaire car ils visent à sauvegarder et à maintenir l’ordre néocolonial existant et constitue un recul démocratique. A suivre de près, ce coup de force à l’image de tous ceux qu’a connus notre pays se révèle être un coup de force contre révolutionnaire, réactionnaire et manipulateur. C’est dans ce sens qu’il convient de comprendre les restrictions des libertés avec l’instauration de l’Etat d’urgence, la volonté désespérée du musèlement de la presse et celle de plus en plus affichée d’imposer la pensée unique.  L’adoption de la loi sur les Comités de Veille et de Défense laisse apercevoir à l’horizon des attitudes à l’image des CDR et CR. Voilà pourquoi ces pratiques fascistes et rétrogrades nous rappellent celles du Conseil National de la Révolution (CNR) et du Front Populaire (FP) dont certaines victimes gardent toujours les séquelles.

Contrairement à ses promesses de mieux faire en 3 mois, le MPSR2 n’a visiblement pas pu mieux faire en 8 mois de gestion du pouvoir et peine d’ailleurs à contenir les attaques terroristes. En dépit du recrutement massif des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et de l’acquisition du matériel militaire, des résultats tangibles se font toujours attendre sur le terrain et des grandes villes demeurent sous blocus et des sanctuaires des groupes terroristes. Malgré le populisme, la manipulation, le mensonge et le tapage médiatique savamment orchestrés par les officines du pouvoir et leurs relais, la réalité est là. La situation sécuritaire ne s’améliore guère. En témoigne le massacre de près de 147 personnes civiles dont des femmes et des enfants à Karma le 20 avril dernier dont les circonstances et les acteurs restent toujours à déterminer.

Cette réalité agace et fâche de plus en plus le pouvoir et ses laudateurs. C’est en cela qu’il faut comprendre la recherche, par les gouvernants du moment, de boucs émissaires en s’illustrant par l’arrogance, la haine, la violence et en construisant leur propre paradigme de « patriote et d’apatride ». Ces néo patriotes se plaisent ainsi à  traiter facilement tous ceux qui refusent  le suivisme et la pensée unique d’apatrides.

Camarades étudiantes et étudiants,

Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,

Camarades militantes et militantes de l’UGEB,

La situation dans nos universités est chaotique. Les différents pouvoirs réactionnaires qui se sont succédé à la tête de l’Etat néocolonial, n’ont guère fait de l’éducation des enfants de notre peuple une priorité. Et ces dernières années, la situation s’est exacerbée avec l’application zélée, aveugle et aventuriste des réformes foncièrement anti étudiantes par les autorités universitaires.

Au plan académique, le retard, les chevauchements, les taux d’échec record et les blanchiments sont criants.  A l’Université Joseph Ki-Zerbo, on note trois années académiques 2019-2020, 2020-2021, 2021-2022 et 2022-2023 avec trois promotions en Licence 1 en Philosophie, en Psychologie et en Lettres Modernes. A l’Université Norbert ZONGO de Koudougou, les promotions 2020 et 2021 de Philosophie se chevauchent en Licence 1 respectivement en semestre 1 et semestre 2. A l’Université Nazi BONI de Bobo Dioulasso, les promotions de 2017 de Sciences Biologiques après six (6) ans  peinent toujours à boucler leur Licence. A l’Université de Gaoua, on enregistre 00 admis sur 397 étudiants au semestre 1 en Géographie (promotion 2021) et 03 admis sur 250 soit 1,2% dans la promotion 2021 de Sciences Biologiques Appliquées (SBA). A l’Université Joseph Ki-Zerbo, les étudiants de Master 1 de l’UFR/SVT sont menacés et intimidés pour avoir refusé l’application du nouveau régime d’études.

Le bâclage de la formation est érigé en règle dans nos universités avec la réduction drastique des volumes horaires, la non-exécution de certains cours, des travaux dirigés et pratiques. A titre illustratif, à l’Université de Tenkodogo, les travaux pratiques de la filière Agro-Sylvo-Pastorale ont été tout simplement abandonnés.

Au plan des infrastructures, l’insuffisance des salles de cours, de travaux dirigés et de travaux pratiques se pose avec acuité surtout dans les universités touchées par l’insécurité. C’est  le cas par exemple de l’Université de Ouahigouya et de Fada qui se sont rabattues dans les Écoles de Formation et des Lycées des villes respectives pour la poursuite des activités académiques et pédagogiques.

Au plan social, c’est un secret de polichinelle de dire que l’étudiant burkinabè est clochardisé. Les réformes opérées par le FONER, le CIOSPB et le CENOU ont davantage durci les conditions d’accès aux œuvres sociales et privent bon nombre d’étudiants du bénéfice des allocations (aide, prêt, bourse). Certaines promotions ont été tout simplement  exclues. C’est le cas par exemple des promotions 2020 et 2021 de Philosophie de l’Université Norbert ZONGO de Koudougou. Dans  les restaurants universitaires nous assistons à une réduction drastique des plats servis. A l’Université de Ouahigouya les promotions 2022 n’ont pas été enrôlées sur la plateforme les privant ainsi le bénéfice de la restauration.

Au plan des libertés, les autorités universitaires s’illustrent de plus en plus dans la violation des libertés et franchises universitaires. Elles se montrent insouciantes vis-à-vis des conditions de vie et d’études des étudiants et promptes à faire intervenir la police pour intimider ou réprimer les luttes des étudiants. C’est ainsi que la police est installée à la cité universitaire de l’Université Thomas SANKARA et au Centre Universitaire de Kaya. C’est également le cas au centre universitaire de Tenkodogo et à l’Université Joseph Ki-Zerbo où la police est intervenue à plusieurs reprises pour réprimer les étudiants. Parfois sous le prétexte fallacieux de l’insécurité, les autorités tentent d’installer des contingents paramilitaires dans nos universités comme ce fut le cas de l’Université Thomas SANKARA en janvier 2023. Pourtant dans les zones comme Dori, Fada, Dédougou et Ouahigouya, les sites des universités excentrées des villes sont à la merci des groupes terroristes malgré la présence des camps militaires, de la police et de la gendarmerie.

De plus en plus, la tendance est à l’attribution de zéros collectifs aux étudiants qui osent exiger de meilleures conditions de programmation des évaluations. Ce fut le cas à Manga dans la filière Agro-sylvo-pastoral et à Koudougou en  Génie civile. Des  velléités d’attributions de zéros collectifs sont également  perceptibles à l’UJKZ. Ces comportements traduisent la volonté pour ces administrations de chasser les enfants de notre peuple des universités publiques et briser l’esprit de la lutte. 

En outre, la guerre civile réactionnaire en cours a des impacts négatifs sur les universités et les étudiants. Ainsi, le Centre Universitaire de Dori est fermé de fait. En effet, depuis le 13 mars 2022, les activités académiques et pédagogiques sont au ralenti  dans ce centre du fait de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel. Face à leur incapacité manifeste   à trouver une solution adéquate pour la reprise des activités, les autorités universitaires ont opté de transférer les étudiants vers d’autres universités.

L’Université de Fada et celle de Ouahigouya situées en périphérie ont été délocalisées suite aux incursions répétitives des groupes terroristes. L’Université de Ouahigouya a subi une attaque terroriste le 16 août 2022. L’Université de Fada a connu deux attaques dans ses environs respectivement le 12 novembre 2022 et le 16 janvier 2023  pendant que les étudiants étaient en cours. Alors que le minimum de conditions sécuritaires pour la reprise des cours dans ces universités n’est pas encore réuni,  les autorités universitaires qui se déplacent avec des contingents importants de soldats pour leur sécurité, demandent aux étudiants d’y retourner et de faire preuve de résilience.. D’ores et déjà, l’UGEB les tiendra pour responsable des conséquences qui pourraient résulter de leur entêtement à faire reprendre les cours sur les sites de ces universités dans ces conditions

Au plan social, en plus de la clochardisation des étudiants par le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) avec les réformes anti étudiantes, les étudiants ressortissants des zones à forts défis sécuritaires sont laissés à eux-mêmes bien qu’ils soient dans l’impossibilité de rejoindre leurs familles. Pire, certains sont sans nouvelles de leurs parents. Ces derniers y compris beaucoup d’autres étudiants se voient expulsés de leurs maisons par les bailleurs véreux qui pratiquent des prix de loyers hors de portée. 

Camarades étudiantes et étudiants,

Sympathisantes et sympathisants de l’UGEB,

Camarades militantes et militants de l’UGEB,

Cette commémoration de la 33ème Journée de l’Etudiant Burkinabè est importante et particulière car elle intervient après le jugement du dossier DABO Boukary. C’est après 32 ans de mobilisation constante, de persévérance et de lutte des étudiants burkinabè et de notre peuple que le procès du dossier DABO Boukary s’est tenu du 19 au 21 septembre 2022 à l’occasion d’assises criminelles au Tribunal de Grande Instance de Ouaga II. Toutes les personnes inculpées dans le dossier ont été reconnues coupables et condamnées par la chambre criminelle. Il s’agit du général Gilbert Diendéré (20 ans de prison ferme et une amende de 1 millions de francs CFA), BAMBA Mamadou (10 ans de prison ferme et une amende de 1 million de franc CFA) et Magloire YOUGBARE (30 ans et une amende de 5 millions de francs CFA). Ce procès a permis de confirmer l’implication de certaines personnes absentes au procès dont feu Salifou DIALLO, Gaspard SOME, etc. dans la survenue de ce drame. Ils sont donc morts en toute impunité les mains tachetées du sang de notre camarade DABO Boukary.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce procès historique ?

La tenue de ce procès et la condamnation des inculpés est une victoire remarquable pour les étudiants burkinabè et notre peuple au regard justement de la stature de ces personnes qui avaient le pouvoir de vie et de mort dans notre pays. C’est donc une victoire de notre peuple contre les crimes de sang et l’impunité dans notre pays. Ce procès nous enseigne également que la constance, la persévérance dans la lutte organisée avec esprit de suite conduisent toujours à la victoire, peu importe la durée. 

Le Comité Exécutif voudrait saisir l’occasion pour exprimer sa satisfaction et réitérer ses vives félicitations à toutes les générations d’étudiants burkinabè pour leur constante mobilisation, durant ces trois décennies, pour la vérité et la justice pour le camarade DABO Boukary. Il exhorte  l’ensemble des étudiants à s’inspirer de l’exemple de courage, de détermination et de persévérance de DABO Boukary dans la lutte pour de meilleures conditions de vie et d’études mais aussi à plus d’engagement aux côtés de notre peuple pour sa libération surtout dans ce contexte de guerre civile réactionnaire injustement imposée . C’est de loin la meilleure façon de rendre hommage à notre camarade DABO Boukary et à tous nos devanciers qui se sont sacrifiés pour que survive notre union aux intrigues et à la furie répressive des différents régimes fantoches qui ont défilé à la tête de l’Etat néocolonial. C’est pourquoi, nous continuerons de commémorer cette journée chaque année comme Journée de souvenir à notre camarade DABO Boukary et de lutte en nous inspirant de l’exemple d’engagement qu’a été DABO Boukary.

Les étudiants doivent se démarquer des illusions putschistes et comprendre que leur salut et celui de notre peuple se trouve dans la lutte pour la révolution. Ils doivent se battre avec honneur et courage au sein des sections de l’UGEB pour l’amélioration des conditions de vie et d’étude dans nos universités et centres universitaires.

Pour finir, l’UGEB appelle l’ensemble des étudiants à prendre part activement aux différentes activités organisées par les sections et comités d’initiative à l’occasion de cette journée anniversaire de l’assassinat de notre camarade. 

Hommage au camarade DABO Boukary !

En avant pour de meilleures conditions de vie et d’études !

Vive l’UGEB !

Pain et liberté pour le Peuple

Ouagadougou, le 19 mai 2023

Le Comité Exécutif