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Assassinat de Martinez Zogo: suspects sérieux pour le tribunal militaire

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Les meurtriers de Martinez Zogo bientôt connus?

Le commissaire divisionnaire Maxime Eko Eko et le lieutenant-colonel Justin Danwe, respectivement chef et directeur des opérations de la direction générale de la recherche extérieure, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, fondateur de Vision4 Télévision et son directeur général Bruno Bidjang sont du lot de personnes interpellées dans les enquêtes sur l’assassinat affreux de Martinez Zogo. De lourds soupçons portent sur eux et l’étau ne fait que se resserrer autour du promoteur de Vision 4 Télévision. Ces suspects sérieux qui ont défilé devant le commissaire du gouvernement , l’affaire étant devenue propriété du tribunal militaire, compte tenu sans doute de l’implication de hauts et moins gradés de l’armée et de l’utilisation d’arme à feu dans le meurtre du journaliste à forte audience.

Selon l’évolution des investigations, l’étau se resserre, autour de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga. En effet, ce serait dans ce bâtiment abritant le siège de sa société Anecdote que Martinez Zogo aurait servi de punching-ball à ses tortionnaires avant de rendre l’âme. Rien ne le rend coupable pour l’instant, mais tout désigne M. Belinga comme un suspect sérieux dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Il pourrait bien être le ou l’un des commanditaires du meurtre sauvage de celui dont il a constitué, régulièrement, l’un des sujets phares des «affaires sales», rondement menées sur le dos de l’Etat, et que déballaient sur la place publique, notre confrère d’Amplitude FM.

De son enlèvement rocambolesque, le mardi 17 janvier, à la découverte, dimanche 22 janvier, de son corps dans un état de putréfaction avancé, Martinez Zogo a visiblement vécu l’enfer. Les traces visibles de sévices que présentait le cadavre en disaient long sur le calvaire subi par celui qui, dans son émission «Embouteillages» sur la radio «Amplitude FM» dont il était le patron, perturbait le sommeil des «grands» de ce pays béni par la nature, mais dont les damnés du bas-peuple tirent le diable par la queue. Comme nous nous le demandions dans cette même rubrique, quel dossier brûlant détenait encore l’animateur d’«Embouteillages» pour avoir été ainsi traité?

Il faut espérer que le jugement des auteurs de l’abominable meurtre de Martinez Zogo se fasse selon la même célérité, que les arrestations des présumés auteurs. Les coupables doivent surtout être punis à la hauteur de leur ignoble acte, afin que le journaliste, que ce soit sous les tropiques ou ailleurs, ne connaisse plus le sort du Saoudien Jamal Khashoggi, des Français Ghislaine Dupont et Claude Verlon, du Burkinabè Norbert Zongo et du Camerounais Martinez Zogo, eux qui ont été tués, des manières les plus atroces, parce qu’ils ont fait le choix noble d’informer leurs semblables! C’est un secret de polichinelle, la vie du journaliste, dans tous les coins de la planète est menacée.

Mais comment justifier, devant Dieu et devant le hommes, si jamais la justice confirme les faits, qu’un magnat de la presse s’en prenne à mort, à un journaliste? Question à un poulet DG, cette spécialité culinaire qui tient, avec la sole braisée au bâton de manioc, le haut de menu au Cameroun.

Par Wakat Séra