Accueil A la une Attaques armées au Burkina: plus de 1 900 écoles fermées

Attaques armées au Burkina: plus de 1 900 écoles fermées

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La situation sécuritaire au Burkina a provoqué la fermeture de 1 933 écoles et établissements post primaires et secondaires, à la date du 17 mai 2019, selon le ministre burkinabè en charge de l’Education, Stanislas Ouaro, ce jeudi 23 mai 2019, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.

La fermeture des «1 933 écoles et établissements post primaires et secondaires», ont affecté «326 152 élèves» et «9 042 enseignants seraient hors des classes», a affirmé le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Stanislas Ouaro.

Soucieux de cette situation, le gouvernement a mis en place une stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires, a-t-il déclaré.

Les principaux axes de cette stratégie sont entre autres «l’élaboration d’un plan d’actions, des outils de suivi-évaluation et d’une cartographie des interventions de la stratégie, la mise en place des organes et instances de coordination et de pilotage de la mise en œuvre de la stratégie, l’évaluation rapide des besoins des structures éducatives ouvertes (et) le réaménagement des programmes d’enseignement en fonction des publics cibles et des nécessités de rattrapage des retarde constatés sur le terrain», selon le ministre Ouaro.

Il a été également prévu dans la stratégie du gouvernement, «le réaménagement du calendrier scolaire, la mise en œuvre des approches pédagogiques adaptées aux différentes situations constatées sur le terrain, la mise en œuvre des actions de sensibilisation des communautés, les appuis aux structures éducatives ouvertes, la réinscription des élèves déplacés dans les structures éducatives hôtes et la mise en œuvre d’un plan de communication».

«Nous nos enseignants ne sont pas formés à la guerre, ils sont formés à l’encadrement et à l’enseignement. Donc chaque fois qu’il y aura des menaces c’est normal qu’ils aient la réaction de se protéger», a reconnu M. Ouaro pour qui il appartient au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour que la sécurité revienne.

Selon le ministre Stanislas Ouaro, il y a des écoles qui étaient fermées mais au jour d’aujourd’hui, sont rouvertes, grâce à l’opération militaire dénommée Otapuanu dans l’Est et le Centre-Est, espérant que ça sera le cas pour les régions du Sahel et Nord où se mène actuellement une opération de sécurisation.

Il a laissé entendre qu’il est possible que l’année soit blanchie dans certains établissements. «Si toute l’année vous n’avez rien fait, on ne peut rien faire que de blanchir», a soutenu le ministre en charge de l’Education. «C’est malheureux, c’est dommage, c’est regrettable. On est obligé de le faire et trouver des moyens de faire en sorte que l’année prochaine ça puisse se dérouler normalement», a-t-il poursuivi, rassurant que «déjà au niveau du primaire (il) n’aura pas de problème» car si on arrive à récupérer tous les élèves concernés, on peut appliquer sur eux des stratégies de scolarisation accélérée.

Par Daouda ZONGO