Accueil A la une Attaques armées au Burkina: sur la responsabilité des journalistes

Attaques armées au Burkina: sur la responsabilité des journalistes

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Photo de famille

Plus de 40 journalistes burkinabè ont été outillés le jeudi 29 décembre 2022 sur leur responsabilité en période de crise sécuritaire marquée par des attaques des groupes armés, lors d’un atelier de formation, à Manga, chef-lieu de la région du Centre-Sud du pays, visant à mettre en œuvre les recommandations de la 12e édition des Universités africaines de la communication (UACO). «Cet atelier nous rappelle notre responsabilité si immense en cette période de crise», a affirmé le secrétaire général du ministère de la Communication, des Arts et du Tourisme, Fidèle Aymar Tamini qui a procédé à l’ouverture de la cérémonie au Conseil régional du Centre-Sud.

Les professionnels des médias, notamment les journalistes, ont suivi trois communications le jeudi à Manga, lors d’un atelier de formation organisé par la direction générale de la Communication et des médias (DGCM). Elles ont porté sur la responsabilité sociale du journaliste dans le traitement de l’information en contexte de crise; les B.A BA du fact checking et une sensibilisation sur les risques et méfaits de la désinformation, et enfin les participants à cette formation ont été édifiés sur la saine utilisation de l’internet, comment réguler sans pénaliser.

«Il s’agit là de thèmes d’actualité car chaque jour des informations non fondées sont diffusées sur les réseaux sociaux et relayées par certains médias. Ces informations n’apportent aucune plus-value à notre pays si ce n’est saper les efforts déployés au quotidien pour lutter contre le terrorisme », a déclaré le patron de la cérémonie, Fidèle Tamini, secrétaire général du ministre en charge de la Communication.

Le présidium. Le secrétaire général du MCAT, Fidèle Aymar Tamini (2e à gauche), procédant à l’ouverture des échanges

Pour lui, « la désinformation est omniprésente et exacerbe la psychose au sein de la population ». C’est pourquoi il a interpellé les acteurs de l’information à plus d’un titre pour y faire face en diffusant l’information, la vraie.

Selon M. Tamini, la mise en œuvre des recommandations de la 12e édition des Universités africaines de la communication (UACO) « renforcera davantage le professionnalisme dont les journalistes font montre déjà ». « Des manquements sont enregistrés et des insuffisances constatées dans le traitement de l’information. Ces manquements deviennent de plus en plus fréquents dans un contexte sécuritaire et humanitaire difficile pour notre pays », a-t-il déploré.

Il a souligné qu’au regard de l’importance et de l’influence des médias dans le quotidien des citoyens, les UACO, « cadre par excellence d’échanges et de partages d’expériences entre professionnels de l’information et de la communication a porté la réflexion sur ce que pourrait être la responsabilité des acteurs de l’information et de la communication dans ces périodes de crise».

Le directeur général de la DGMC, Ali Saouadogo a exprimé à la fin des travaux, sa satisfaction pour la tenue de ce renforcement des capacités des journalistes et communicateurs. Pour lui, tout naturellement, les échanges vont donner plus d’éléments aux acteurs de l’information et de la communication, à se professionnaliser et se responsabiliser davantage dans le traitement de l’information pour jouer pleinement leur partition pour un mieux vivre ensemble des Burkinabè dans la cohésion sociale.

La dernière édition, la 12e, des UACO, tenue du 24 au 26 novembre 2021, s’est penchée sur le thème, « Les responsabilités des acteurs de l’information et de la communication en contexte de défis sécuritaire et sanitaire en Afrique ». Face à la double crise sécuritaire et sanitaire, les acteurs de l’information et de la communication ont apporté des réponses aux crises et la résilience des populations, ont estimé les participants de la 12e UACO.

Par Bernard BOUGOUM