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Banque africaine de développement: Abidjan en attendant Busan

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Le SG de la BAD, Vincent O. Nmehielle (costume sombre au milieu) était le principal animateur de la conférence de presse (Ph. afdb)

Du 21 au 25 mai 2018, la ville de Busan en Corée du sud accueillera la 53è assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et la 44è assemblée du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement, guichet concessionnel du Groupe de la Banque. C’est cet évènement de grande importance dans la vie de la Banque, que le secrétaire général de la BAD, le Pr Vincent O. Nmehielle, entouré de certains de ses collaborateurs dont le directeur du département de la communication et relations extérieurs de la BAD, Dr Vincent Oladokun, et le directeur du développement industriel, Alhassane Haïdaran a présenté à des journalistes venus de plusieurs pays africains. C’était le 3 mai, à Abidjan, au siège de la BAD, lors d’une conférence de presse.

Le clin d’œil du destin qui consolide la collaboration entre les médias et la Banque africaine du développement faisant bien les choses, le Pr Vincent Nmhielle, a saisi l’opportunité de la journée internationale de la presse, commémorée tous les 3 mai, pour souhaiter une bonne célébration aux journalistes. S’appuyant sur des réalisations et des perspectives éloquentes au compteur de la BAD dans sa mission  de développement du continent, M. Nmehielle a présenté des axes essentiels des Assemblées annuelles 2018 qui auront pour objectif d’«accélérer l’industrialisation de l’Afrique», thème de ce grand raout économique , précisant que l’ouverture officielle aura lieu le jour 3 des AA. Les activités importantes dont  la table ronde présidentielle de haut niveau intitulée Accélérer l’industrialisation de l’Afrique: ouvrir le présent à l’avenir. Des rencontres sur le rôle de choix qui doit être celui du secteur privé dans le développement de l’Afrique, le lancement par la BAD de sa publication économique phare, version actualisée les Perspectives économiques en Afrique (AEO) 2018, un panel sur les Voies de l’industrialisation, une session sur l’Avenir du travail et l’industrialisation, la journée diplomatique de l’Afrique, etc., constituent autant d’articulations des Assemblées annuelles, qui se pencheront également sur la recapitalisation de la BAD. Plusieurs pays, a souligné, le SG de la BAD, maintenant le secret autour de leurs noms, frappent à la porte de l’institution, forte déjà de 80 membres dont 54 régionaux et 26 non régionaux.

«Industrialiser l’Afrique», loin d’être un vain mot, est une nécessité pour la BAD dont le président, Akinwumi Adesina, au titre des High5, en a fait une priorité, en plus de «Nourrir l’Afrique», «Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie», «Intégrer l’Afrique» et «Améliorer la qualité de vie des populations de l’Afrique». Du reste, dans un de ses rapports publié en 2017, la Banque africaine de développement a déjà appelé à l’industrialisation de l’Afrique,  «en privilégiant une politique industrielle intelligente, des transformations structurelles et un recours progressif à la transformation des matières premières du continent en produits à valeur ajoutée.» Et c’est dans ce sens que le choix de la Corée du sud pour abriter ces AA qui rassembleront plus de mille participants dont des chefs d’Etat trouve toute sa logique, ce pays, pouvant constituer de modèle d’industrialisation pour l’Afrique, lui qui en 50 ans est passé de pays agraire à son statut de puissance économique.

Par Morin YAMONGBE à Abidjan