Accueil Editorial Barça-Juve : la « descendada » !

Barça-Juve : la « descendada » !

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Il semble montrer la sortie à Lionel Messi (Ph. sports.orange.fr)

« Désormais, je ne suis plus Barça, je suis Juve ». Des mots qui résument le plus, le dépit des nombreux amoureux du FC Barcelone en terre burkinabè. Contrairement à des joueurs catalans complètement transparents face à une équipe de la Juventus de Turin qui elle était venue en Espagne pour se battre et arracher la qualification pour les demi-finales, les fans de la MSN y ont cru jusqu’au bout. Ils pensaient que Messi, Suarez et Neimar allaient changer la donne du naufrage du match aller remporté 3-0 par Gonzalo Higuain et les siens. Le rêve de la « remontada » s’est transformé très vite en cauchemar de la « descendanda », la Vieille dame disposant encore des arguments nécessaires pour faire couler le Barça sur ses propres installations. La Juventus de Turin n’est pas le Paris Saint Germain et Neymar qui a été le bourreau des Parisiens a dû l’apprendre à ses dépens. Contrairement à sa brillante prestation contre le PSG qu’ils ont assommé par 6 à 1, noyant du coup l’historique victoire de leurs adversaires 4-0 au match aller des huitièmes de finale de la ligue des champions européenne, les Barcelonais ont brillé par leur impuissance à renverser la vapeur ce 19 avril 2017, dans un Camp Nou pourtant acquis totalement à leur cause. Ils n’ont pu réussi à décrocher qu’un terne 0-0.

Les Blaugranas, comme l’année dernière ne franchiront pas l’étape des quarts de finale, au grand dam de leurs fans qui, au Burkina Faso, ont passé une soirée footballistique des plus horribles. Ce d’autant que la veille, plus étincelants que jamais, les rivaux du Réal compostaient pour la 7è fois consécutive, leur ticket pour le carré d’as, face à une solide équipe du Bayern de Munich à qui ils ont fait plier l’échine à l’aller comme au retour des quarts. Certes, cette confrontation entre les Madrilènes de la Maison blanche et les Bavarois a été entachée d’erreurs arbitrales, mais cela n’a rien enlevé à la qualité de la bande à Zinedine Zidane, un entraîneur qui confirme dans la galaxie football qu’il a marquée de ses crampons en tant que joueur. Le capitaine valeur, Andrès Iniesta n’a pas connu la réussite classique qui a fait de lui le maître incontestable et incontesté d’une équipe barcelonaise qui, sans avoir touché le fond n’en finit pas moins de plonger. Même dans la Liga, la Luis Enrique et ses garçons n’arrivent plus à survoler la mêlée, malgré la grande forme de son artiste Neymar.

La « demontada » face à la Juventus sera-t-elle le début irrémédiable de la « descendanda » pour Gérard Piquet et ses camarades ? C’est la crainte des Burkinabè au sein desquels le FC Barcelone a le plus gros effectif d’aficionados dont le cœur ne bat à la chamade que lorsque le ballon rebondit sous les sabots des Etalons, l’équipe nationale du Burkina, ou lors des dribbles chaloupés et envoûtant de Lionel Messi. Car, le ballon ne semble plus rond pour des Catalans. Samuel Umtiti et ses coéquipiers doivent désormais entamer un sprint final des plus incertains derrière le titre de champion que convoitent également Cristiano Ronaldo, Sergio Ramos, Karim Benzema, Gareth Bale et le phénoménal Marcelo, qui surclassent  de trois points les Barcelonais, avec comme avantage non négligeable un match en moins.

Pour le bonheur de leurs millions de supporters en Espagne et dans le reste du monde, pour que les « Barcelonais du Burkina Faso », retrouvent le sourire et puissent surtout éviter les quolibets de ceux d’en face, la MSN réduite au silence pendant 180 minutes par les Italiens, doit sortir de sa léthargie. Le clasico du 23 ou 22 avril prochain à Madrid pourrait bien être l’occasion rêvée pour ce renouveau tant espéré par les supporters du FC Barcelone, l’un des meilleurs clubs de l’Europe et de la planète.

Par Wakat Séra