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BICIA/B: une Lucarne pour les arts plastiques pendant un mois

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L'artiste Jean-Luc Bambara, à droite du président de l'Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé, (extrémité droite) faisant ressortir l'expression d'une oeuvre art

Le président de l’Assemblée nationale burkinabè Alassane Bala Sakandé a ouvert ce 8 novembre à Ouagadougou, la première édition de l’exposition d’œuvres d’arts plastiques de la banque citoyenne BICIA-B intitulée « Lucarne » en présence de plusieurs hautes autorités dont des ministres et des représentants d’institutions diplomatiques et bancaires. Environ une centaine d’œuvres seront exposées durant un mois, selon les initiateurs du projet.

« Dans une dynamique d’action conjuguée, l’initiative de la BICIA-B à travers la « Lucarne » est à saluer à sa juste titre. Cette approche permet de résorber la problématique de l’étroitesse du marché, et de donner, à chaque vernissage, plus de visibilité aux arts par les modalités du Burkina », a déclaré M. Sakandé qui a invité donc les populations et les usagers du secteur bancaire à profiter de ces œuvres d’art par les modalités qui s’offrent à eux car rien ne réussit mieux « que la confrontation avec l’œuvre pour en déceler le sens caché ou en ressentir la portée ».

Le directeur général de la BICIA-B, Yao Kouassi, à l’ouverture de l’exposition LUCARNE

La culture constitue un « facteur d’émergence de valeurs identitaires, de paix sociale, d’attractivité et de rayonnement pour notre pays. Au-delà de sa dimension sociale, la culture constitue un secteur porteur pour l’économie et les emplois. L’un des moyens de sauvegarder et de valoriser la culture est de promouvoir la production et la consommation des produits culturels », a fait remarquer le parrain de la cérémonie, notant que cette action de la BICIA-B s’inscrit en droite ligne du volet culturel du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Le président de l’Assemblée a rappelé que son institution a voté en mai 2017 une loi portant « obligation de décoration artistique des constructions publiques et des bâtiments recevant du public au Burkina Faso » qui permet de consacrer « 1% du coût total des travaux de construction, d’extension ou de réhabilitation des bâtiments publics ou devant recevoir du public, à la commande ou à l’achat d’une ou plusieurs œuvres d’art originales destinées à être intégrées dans l’ouvrage ou ses abords ».

L’ambassadeur de France, Xavier Lapeyre de Cabanes, s’essayant à la peinture, à l’ouverture de l’exposition LUCARNE de la BICIA-B

« La promotion des œuvres d’arts plastiques par le biais des expositions dans des espaces propices constitue, en effet, l’une des meilleures tribunes pour faire connaitre les artistes, leurs métiers et leurs productions. La BICIA-B, banque citoyenne, souhaite à travers « Lucarne » y apporter sa modeste contribution », a dit son directeur général Yao Kouassi, précisant que durant un mois, sept artistes nationaux reconnus par leurs pairs pour leur talent présenteront au public, dans les locaux de la Succursale principale de la BICIA-B, une soixantaine d’œuvres composées de peintures et de sculptures.

Selon M. Kouassi, cette première édition regroupe de tout ce que le Burkina a de meilleur en matière d’œuvres plastiques. Il a annoncé en outre qu’après cette édition, en plus d’une enveloppe que la banque consacrera à la prise en charge des plus démunis, la BICIA-B travaillera également à ce que les artistes burkinabè puissent aller exposer dans les autres représentations de la BICIA-B qui est une filiale du groupe BNP Paribas notamment en Côte d’Ivoire et en Guinée.

Le nouveau ministre de la Culture Issouf Sawadogo qui était présent à cette cérémonie a salué l’initiative de la BICIA-B et invité les autres institutions à emboiter le pas de la banque citoyenne.

« Les cadres d’expressions des œuvres artistiques sont quasi-inexistant », a affirmé l’artiste sculpteur, Jean-Luc Bambara, signifiant que « des occasions comme ça sont vraiment à louer ».

A noter que cette cérémonie a été l’occasion pour les invités de marque de s’essayer au pinceau.

Par Mathias BAZIE