(Agence Ecofin) – Résultats en hausse, solidité bilancielle renforcée et un cours de bourse qui a plus que doublé en un an : la BICICI entame 2025 sous des auspices particulièrement favorables. L’ex-filiale du groupe BNP Paribas, rachetée en 2022 par un consortium d’entités publiques ivoiriennes, signe un exercice 2024 marqué par une bonne dynamique.
Une performance financière en nette accélération
Au 31 décembre 2024, la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI) affiche un résultat net de 26,2 milliards FCFA (42,8 millions $), en progression de 57% sur un an. Le produit net bancaire (PNB), principal indicateur de l’activité bancaire, atteint 68,1 milliards FCFA, soit une hausse de +22,6 % par rapport à 2023.
Ces performances sont tirées par une évolution favorable des intérêts nets (+23,2%) et des commissions (+23,3%), reflet d’une stratégie commerciale renforcée. A l’inverse, la maîtrise des charges générales d’exploitation (-2,4%) a permis une amélioration notable du levier opérationnel, avec un résultat brut d’exploitation en hausse de 78,9%, ce qui représente désormais 44,2% du PNB contre 29,5% en 2023
Une structure bilancielle consolidée
Le bilan de la banque franchit pour la première fois le seuil des 1000 milliards FCFA d’actifs, en progression de 10,3% sur un an. Le portefeuille de crédits à la clientèle s’est étoffé de 15,5% pour atteindre 565 milliards FCFA, tandis que les créances interbancaires ont été multipliées par plus de quatre, signe d’un repositionnement stratégique de la trésorerie, alors que tout au long de l’année dernière les taux interbancaires ont augmenté jusqu’à 6%.
Parallèlement, la BICICI a renforcé ses fonds propres (+19,4%), notamment grâce à une augmentation du capital souscrit (de 8,33 milliards FCFA à 25 milliards FCFA), et poursuit ses investissements structurels. Les immobilisations incorporelles ont plus que doublé, passant de 2,5 à 6,3 milliards FCFA. L’augmentation des provisions pour risques (+51,2%) traduit un effort de couverture ou d’anticipation de pertes futures, dans un environnement macroéconomique encore sous pression.
Source: Agence Ecofin