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Bitumage Kongoussi-Djibo: « Le goudron va commencer à couler dans deux mois » (Eric Bougouma)

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Pont en construction sur le tronçon Kongoussi-Yargo

Le ministre burkinabè en charge des Infrastructures, Eric Bougouma, assisté par les techniciens de son département, s’est rendu ce jeudi 29 mars 2018, sur le chantier du tronçon Kongoussi-Djibo, long de 96 kilomètres, pour constater l’avancement des travaux de la route nationale (RN 22), au Nord du Burkina. Après avoir fait son constat sur le terrain où les entreprises en charge de l’exécution des travaux sont à pied d’œuvre pour être dans les délais, le premier responsable des Infrastructures s’est dit « grandement satisfait » de l’avancée des travaux car « le goudron va commencer à couler dans deux mois ».

Le ministre Eric Bougouma et son équipe ont visité le chantier du bitumage de la RN 22 subdivisé en deux sections. La première section concerne le tronçon Kongoussi-Yargo, long de 16 km et la deuxième, Yargo-Djibo, longue de 80 km. A ce niveau, les travaux dirigés par l’entreprise SONAF (Société Naré et frères) sont bien avancés, contrairement au tronçon Kongoussi-Yargo, confié à l’entreprise OK/SGTM/GC, où les ouvriers s’affairent à la réalisation de travaux hydrauliques notamment les grands ponts et autres travaux dont la construction de dalles, déviations et caniveaux.

« Sur le tronçon Kongoussi-Yargo, les travaux qui étaient en souffrance ont repris après les différentes concertations qui ont eu lieu avec la mission de contrôle et les entreprises », s’est réjoui M. Bougouma qui espère que le « bon rythme » des travaux qu’il a constaté aujourd’hui va se poursuivre car, avoue-t-il, le ministère « avait des inquiétudes » sur ce linéaire de 16 km.

Le ministre burkinabè en charge des Infrastructures, Eric Bougouma, après la visite des travaux de la RN 22

Le chef de mission de contrôle et de surveillance des travaux du tronçon Kongoussi-Yargo, Idir Achabou, a regretté que l’entreprise OK/SGTM/GC « n’a pas mis les moyens qu’il faut ». « Les matériels acheminés sur le terrain sont assez vétustes et il y avait aussi des problèmes au niveau de l’approvisionnement des matériaux de construction », a-t-il reconnu.

Pour la seconde section qui va de Yargo à Djibo, « nous constatons avec grande satisfaction que les travaux également avancent très bien puisque nous sommes déjà au niveau de la couche de base sur au moins sept kilomètres et cela se poursuit », a continué le ministre Bougouma, en confiant que « nous avons reçu l’information selon laquelle d’ici deux mois à peu près, le bitume va commencer à être mis sur la route, ce qui veut dire que le revêtement devra commencer d’ici l’installation de la saison de pluie ».

Idir Achabou, chef de mission de contrôle et de surveillance des travaux de la RN 22

Selon le ministre Bougouma, « il est prévu à Djibo, un aménagement en deux fois, deux voies. Nous avons eu des entretiens avec la mairie de Djibo qui a émis des souhaits que nous allons examiner avec les autres partenaires techniques et financiers afin de faire en sorte que cette route qui est entrée maintenant à Djibo, puisse profiter pleinement aux usagers et aux populations de la ville ».

Sur le tronçon Kongoussi-Yargo, le ministère des Infrastructures a décidé avec les entreprises et les autorités communales de « rapprocher un peu le péage de la ville de Kongoussi afin de permettre son usage effectif ». A Djibo, le site choisi « est convenable à toutes les parties », a rassuré Eric Bougouma qui a souligné que les postes de péage « sont indispensables pour la collecte des ressources pour l’entretien de notre réseau routier ».

Haadi Traoré, ingénieur, directeur des travaux SONAF GER

Au dernier passage de la délégation ministérielle en mai 2017 sur ce chantier, il avait été soulevé la question de la sécurité du matériel de travail et aussi des travailleurs. Cette préoccupation, a trouvé « une bonne réponse » parce que le simple fait de constater que les travaux dont « les terrassements sont arrivés à Djibo, témoigne de ce que le gouvernement a rempli sa part pour rassurer les entreprises et également les autorités locales »de sa volonté à finir dans les délais.

« Le taux d’exécution sur le tronçon Yargo-Djibo est de 61% contre un délai consommé de 75%. Nous avons encore six mois de travaux à exécuter. Actuellement on a deux décomptes en souffrance, comprenez que cela implique forcément quelques difficultés d’ordre financier », a dit Haadi Traoré, ingénieur, directeur des travaux SONAF GER qui a noté que sa société a des « difficultés pour aller s’approvisionner en matériaux de couche de base » qui est dans la localité de Nassoumbou, zone où des assaillants sèment la terreur.

Un grand pont sur la RN 22 (Kongoussi-Djibo)

Eric Bougouma a encouragé les entreprises à accélérer le rythme du travail avant de les exhorter par ailleurs à maintenir un rythme qui leur permettra de respecter les délais contractuels prévus mais aussi leur engagement de commencer la mise en œuvre du revêtement, c’est-à-dire de faire couler le goudron sur la route de Djibo d’ici deux mois.

Le délai d’exécution du chantier Kongoussi-Yargo, est de 18 mois avec un coût estimé à 4 502 979 633 francs CFA. Le délai d’exécution du tronçon Yargo-Djibo est de 24 mois avec un coût de 16 479 733 600 francs CFA. Ces fonds ont été financés par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 85,82%, de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) à 12,07% et l’Etat burkinabè contribue à 02,11%, selon des chiffres du ministère des Infrastructures.

Par Mathias BAZIE