Accueil Société Burkina: «50 corps» retrouvés à la suite de l’attaque de Seytenga (Gouvernement)

Burkina: «50 corps» retrouvés à la suite de l’attaque de Seytenga (Gouvernement)

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(Ph. d'illustration)

Des individus armés ont attaqué, dans la nuit du 11 au 12 juin 2022, Seytenga dans le Sahel du Burkina, tuant des populations civiles. Selon le porte-parole du Gouvernement, Wendkouni Joël Lionel Bilgo face à la presse le lundi 13 juin 2022, les Forces de défense et de sécurité déployées sur les lieux, ont retrouvé pour le moment 50 corps, après des recherches maison par maison et les fouilles se poursuivent.

A la suite de l’attaque de Seytenga, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin 2022, où des civils ont péri, les Forces de défense et de sécurité par moyens «aérien et terrestre» ont débarqué sur les lieux, le dimanche 12 juin 2022, et menant des recherches de «victimes ou de morts», «maison par maison», a informé le porte-parole du Gouvernement Lionel Bilgo.

Selon M. Bilgo les recherches ont permis pour le moment de retrouver «50 corps» dont «cinq à l’entrée de Seytenga», déclarant que «les recherches se poursuivent».

«Peut-être que le bilan est plus lourd que les 50 corps qui ont été retrouvés, parce que dès ce matin des populations sont revenues à Seytenga . Peut-être que certains auraient pris le corps de leurs parents», a poursuivi le porte-parole du Gouvernement. «L’Armée demande donc à toutes les populations de collaborer pour permettre de faire un comptage afin de livrer un bilan définitif de cette attaque», a-t-il affirmé.

Cette attaque, dont certaines personnes avaient avancé un bilan de 100 à 170 morts, a obligé les populations à se déplacer pour trouver refuge à Dori qui se trouve à 47 km de Seytenga.

«A ce jour, les populations sont accueillies grâce à l’Armée et à l’action humanitaire du côté de Dori. Tous ceux qui avaient besoin d’assistance humanitaire et ceux qui avaient besoin d’assistance alimentaire ou autres ont été pris en charge», a fait savoir le porte-parole du Gouvernement Lionel Bilgo, informant qu’ «une cellule psychologique a été positionnée du côté de Dori pour accompagner ces victimes».

«Le pays est en deuil. Nous avons été frappés. Mais je vous assure que l’Armée fait tout son possible. Ces actes ressemblent à des actes de représailles car ces dernières semaines (…) l’Armée a créé une saignée dans le rang des terroristes et cette saignée va se poursuivre car nous n’abandonnerons pas», a déclaré le porte-parole du Gouvernement.

Il a lancé un appel à l’ensemble des citoyens à «une responsabilité collective et à mettre en déroute toute personne qui mettrait à mal la capacité d’agir efficacement pour lutter contre le terrorisme». «Nous sommes collectivement interpellés. Il s’agit de l’intégrité de notre territoire, de notre héritage commun, la terre du Burkina (…) C’est une lutte de l’ensemble des citoyens du Burkina Faso», a dit M. Bilgo qui invite à l’union pour faire face à cette guerre.  

Par Daouda ZONGO