Accueil A la une Burkina/Crise à l’hôpital Schiphra: l’Eglise des Assemblées de Dieu s’explique

Burkina/Crise à l’hôpital Schiphra: l’Eglise des Assemblées de Dieu s’explique

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L’Eglise des Assemblées de Dieu du Burkina Faso (AD-BF) a, face à la presse le mardi 18 mars 2025, fourni des explications sur la crise qui prévaut à l’hôpital protestant Schiphra à Ouagadougou.

Depuis un certain temps, une crise oppose Marie Claire Traoré, ex-directrice générale de l’hôpital Schiphra et l’Eglise des Assemblées de Dieu, dans le cadre de la gestion de l’établissement sanitaire. Selon l’Eglise, Mme Traoré admise à la retraite, depuis décembre 2025, refuse de passer ses charges de directrice générale à celui qui a été nommé, Dr Jacob Sawadogo, pour la remplacer. La passation des charges qui était prévue le 11 février 2025, avait été suspendue, car elle a refusé de participer à cette cérémonie.

Selon l’administrateur général de l’Eglise des Assemblées de Dieu du Burkina Faso, Dr Jean Marie Badiel, Marie Claire Traoré ne se reconnaît pas comme employée des Assemblées de Dieu du Burkina Faso et conteste la légitimité de l’Église à gérer l’hôpital.

Dans un reportage de la télévision BF1, en date du 7 mars 2025, Mme Traoré affirmait qu’elle a reçu, en novembre 2023, un tout premier appel téléphonique qui lui annonçait qu’elle est «virée» et qu’elle doit partir à la retraite, soulignant qu’elle souhaiterait que la passation se fasse dans les règles et demandant un temps pour finaliser des projets de l’hôpital.

Pour Dr Badiel, le processus de passation des charges a débuté en 2023 et «pendant les échanges, madame Marie-Claire Traoré a même eu à proposer successivement deux candidats, mais qui, malheureusement, ne répondaient pas à nos critères». Ces deux personnes, selon lui, sont son propre fils Yann, qui est l’actuel DAF de Schiphra et Dr Gloria Berges l’ex-directrice des Affaires médicales de l’hôpital.

Les médiations qui ont été entreprises n’ont rien donné et l’affaire a été amenée devant la justice. C’est ainsi qu’une décision de justice, revêtue de formule exécutoire, donne l’ordre à Marie Claire Traoré de quitter les locaux de l’hôpital et sa résidence qui est également une propriété de l’Eglise.

«A partir du moment où il y a une décision de mise à la retraite, les relations de travail cessent. Elle n’a pas de raison de continuer à occuper les locaux de l’employeur, surtout de l’occuper et d’organiser des émeutes», a dit Me Christophe Birba, avocat de l’Eglise. «Nous, on ne veut pas de bruit. On veut simplement qu’elle et ses proches respectent les décisions de justice du Burkina Faso», a fait savoir Me Birba.

Par Wakat Séra